Le refuge de Gerzat dans le Puy-de-Dôme est à saturation en ce mois d'août
Avec 85 chiens et 170 chats, le refuge de Gerzat a plus que doublé ses effectifs en moins de trois mois. Sur place, les bénévoles et les salariés ne ménagent pas leurs efforts pour faire tenir une structure qui n'a pas été épargnée non plus par le Covid-19.
On avait laissé le refuge de Gerzat avec 112 animaux (50 chats et 62 chiens), le 17 mai dernier, à la sortie du confinement. Aujourd'hui, ils sont 255 animaux (170 chats et 85 chiens) à attendre de (re)trouver un propriétaire. A tel point que certains animaux sont casés dans le bureau de la direction ou la salle de réunion ! "On est vraiment, vraiment débordés. Pour les chats, nous sommes à saturation, et pour les chiens, nous n'avons pas atteint la capacité maximale, mais on préfère souvent garder un chien par box, pour éviter qu'ils ne se battent entre eux, ce qui revient à être plein, là aussi", déplore Michel-Antoine Sibiaud, le président du refuge de Gerzat.
Cette saturation, outre la recrudescence des abandons en été, il l'explique par la campagne de stérilisation, tronquée par la crise du coronavirus, ce qui a donc laissé le champ libre à une démultiplication des portées. Dans la structure, les bénévoles et les salariés sont débordés. "Cet été, c'est encore plus compliqué que d'habitude. Le fait que pas mal de minettes n'ayant pas été stérilisées, il y a plus de chatons que les autres années", confie la vétérinaire du refuge, Anne-Sophie Sabot.
Pourtant, le confinement avait encouragé les gens, guidés par la volonté d'avoir de la compagnie, à adopter. Mais "cet élan est terminé, et en contrecoup de la campagne de stérilisation tronquée, on a un surplus de la population des chats. Et côté chiens, on en a rentré 25 il y a quelques jours, suite à des cas avérés de maltraitance, phénomène trop habituel", déplore le directeur du refuge. En cette année de crise sanitaire, "les problèmes sont en augmentation", selon Michel-Antoine Sibiaud, qui se dit pessimiste pour la suite : "Je crains que le futur ne soit pas bon, car on va certainement vers une crise économique, et l'animal risque bien d'en payer le prix...".
Les effectifs étant vraiment sous tension par rapport à la population animale, le refuge va embaucher quelqu'un jusqu'à la fin de l'été, et une salariée qui devait commencer plus tard va finalement arriver par anticipation. Une bonne nouvelle, paradoxalement, quand on sait que le coronavirus a touché les finances du refuge, n'enregistrant que peu de rentrées d'argent. "On a les moyens, et de toute façon, si on ne les a pas, on se les donnera", sourit Michel-Antoine Sibiaud.
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