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Le conflit social entre les pompiers du Territoire de Belfort et le département s'envenime

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La négociation reste difficile entre les pompiers du Territoire de Belfort et le président du conseil départemental. Les représentants syndicaux n'ont pas du tout apprécié ses propos lors de la séance du conseil du 15 décembre.

L'intersyndicale du SDIS 90 accuse dans un communiqué le président du conseil départemental (et donc du SDIS) d'être un "pompier pyromane" L'intersyndicale du SDIS 90 accuse dans un communiqué le président du conseil départemental (et donc du SDIS) d'être un "pompier pyromane"
L'intersyndicale du SDIS 90 accuse dans un communiqué le président du conseil départemental (et donc du SDIS) d'être un "pompier pyromane" © Radio France - Nicolas Joly

Ça fait plus d'un mois qu'un mouvement de grève est en cours au SDIS 90 à l'appel des syndicats. Négociation difficile sur la loi qui fait passer le temps de travail des pompiers professionnels à 1 607 heures par an au 1er janvier. Un protocole de sortie de grève aurait pu être signé la semaine dernière, mais les syndicats ne l'ont pas ratifié, estimant qu'il avait été modifié entre-temps sans leur accord.

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La question de la "vraie vie"

Cette situation a alimenté les discussions lors de l'assemblée du conseil départemental le 15 décembre (voir vidéo en fin d'article). Une demi-heure d'échange qui s'est conclue sur ces mots du président Florian Bouquet : "Nos pompiers professionnels oublient la vraie vie et la dureté de la vie réelle de nos jours." L'extrait vidéo de la séance du conseil s'est répandu commune traînée de poudre dans les casernes.

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L'intersyndicale du SDIS 90 accuse dans un communiqué (ci-dessous) le président du conseil départemental (et donc du SDIS) d'être un "pompier pyromane". Sébastien Boillot, délégué du syndicat autonome des pompiers du Territoire de Belfort, maintient ce terme. Pourtant, "depuis le départ, on essaye d'avoir un discours d'apaisement, d'ouverture, de dialogue", assure-t-il.

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Dialogue toujours difficile

Mais outre la conclusion, il n'a pas non plus apprécié le reste de l'intervention de Florian Bouquet devant le conseil départemental. "Quand vous avez le président du conseil d'administration qui se permet en pleine séance publique de dire que ce sont les pompiers volontaires qui font les interventions la nuit, et pas les pompiers professionnels. Que si la caserne de Grandvillars intervient sur Belfort, c'est parce qu'on a trop de jours de congés. C'est juste malhonnête de sa part. Et hormis ramener de la tension et fermer le dialogue, il ne fait rien d'autre", commente Sébastien Boillot.

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Pas de quoi apaiser les discussions sur le fond du dossier, très technique. Pierre-Arnaud Fillatre, délégué syndical Force Ouvrière, espère malgré tout une issue favorable pour ses collègues. "On pâtit actuellement, et Florian Bouquet, je pense, pâtit actuellement de ses conseillers techniques au sein des pompiers du Territoire de Belfort", affirme-t-il. Selon lui, "un entretien avec les organisations syndicales" donnerait au président du conseil départemental "un levier énorme pour dénouer tout ça, et que ça aille dans le meilleur des sens". D'ici là, les camions de pompiers du Territoire continueront d'arborer slogans et autres messages de grève

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