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La Verpillière accueille ses premiers demandeurs d'asile

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La commune de la Verpillière, un peu plus de 6.000 habitants, a vu le bâtiment de l'ex Cada réaménagé par l'Etat pour accueillir à nouveau depuis quelques jours des demandeurs d'asile. Des hommes célibataires et des familles qui y resteront plusieurs mois.

La résidence qui abritait le Cada jusqu'en 2013 vient d'être rénové par l'Etat pour l'accueil de 140 demandeurs d'asile.
La résidence qui abritait le Cada jusqu'en 2013 vient d'être rénové par l'Etat pour l'accueil de 140 demandeurs d'asile. © Radio France - Céline Loizeau

Depuis un peu plus de 2 semaines, à la Verpillière, l'ancien bâtiment du Cada, qui a été fermé en 2013 et qui a été rénové il y a peu par l'Etat, accueille ses premiers demandeurs d'asile. Ils seront 140 d'ici la fin de l'année, en principe. Mi-septembre, Patrick Margier, le maire UDI, avait la crainte de devoir en accueillir plus en raison du démantèlement annoncé de la jungle de Calais. Depuis, la sous-préfecture a précisé que ça ne serait pas le cas.

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Quelques jours après les craintes exprimés par le maire et sa première adjointe, l'équipe d'Adoma, opérateur national spécialisé dans le domaine de l'accueil des demandeurs d'asile, a pris en charge ses premiers locataires. Pour l'instant, ils sont 13. Uniquement des hommes célibataires venus du Soudan, de Somalie et d'Afghanistan. "D'ici la fin du mois, ils devraient être une cinquantaine. En principe, il n'y aura pas plus de 50 personnes isolées. Après les vacances de la Toussaint, nous accueillerons les familles, normalement de Syrie, d'Irak et d'Erythrée en provenance d'un "hot spot" grec ", précise Julie Astier, directrice adjointe du centre. A la fin de l'année, ce centre temporaire devrait être complet avec 140 personnes.

Priorité numéro 1 pour ces migrants : apprendre le français

Parmi les premiers arrivées, trois jeunes Somaliens qui ont fui leur pays il y a 2 ou 3 ans. Leur pays doit faire face à une guerre entre le pouvoir en place et les djihadistes shebab, groupe apparenté à Al Quaeda. De plus, ils appartiennent à une minorité ethnique persécutée. Tous trois ont vu certains de leurs proches se faire tuer pour cette raison. Mohammad, explique, qu'il a quitté son pays car il était clairement menacé. Il ne sait pas ce que ses 3 enfants sont devenus. Tous racontent aussi le long et dangereux périples à travers le désert, la mer. Ils sont arrivés en France en juin dernier à Paris, vivant dans un squat porte de la Chapelle. Désormais, ils se disent "heureux, car dans un pays en paix". Leur priorité numéro 1, c'est d'apprendre le français.

Ce sont les travailleurs sociaux d'Adoma qui vont accompagner les demandeurs d'asile dans leurs démarches pour le statut de réfugiés. Tous ne l'obtiendront pas forcément; des recours sont possibles. Adoma se soucie aussi des démarches en terme de santé et est là pour épauler dans les petits gestes du quotidien. Elle suivra aussi l'accompagnement scolaire des enfants qui arriveront en novembre. Ils seront scolarisés à la Verpillière, Villefontaine, Saint-Quentin-Fallavier et l'Isle d'Abeau. Une fois, le statut de réfugié obtenu, les migrants pourront rester au minimum 3 mois sur place.

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Si à la Verpillière, l'arrivée de ces migrants créée quelques craintes chez certains habitants - le maire évoquait mi-septembre la volonté de certains de manifester - l'équipe d'Adoma et les demandeurs d'asile n'ont remarqué aucune hostilité pour l'instant saluant au contraire la gentillesse des habitants rencontrés et du milieu associatif.

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