Passer au contenu
Publicité

"La récompense d'une vie" : la maire d'un petit village de Dordogne reçoit la légion d'honneur

Par

La maire de Nabirat dans le Sarladais, âgée de 90 ans est la doyenne des maires de France. Elle a été nommée chevalier de la légion d'honneur ce vendredi 14 juillet sur décret du président de la République. La récompense d'une vie de travail.

Yvette Vigié, la maire de Nabirat, a été nommée chevalier de la légion d'honneur. Yvette Vigié, la maire de Nabirat, a été nommée chevalier de la légion d'honneur.
Yvette Vigié, la maire de Nabirat, a été nommée chevalier de la légion d'honneur. - Mairie de Nabirat

"Ah ! Ecoutez, je suis très très émue, je ne peux pas vous dire tellement ça me bouleverse. C'est la récompense d'une vie", réagit au téléphone Yvette Vigié, la maire de Nabirat, quand un journaliste de France Bleu Périgord l'appelle à 8h58 ce jour de Fête nationale pour lui apprendre la nouvelle. Elle figure parmi la promotion de cette année de la légion d'honneur, au grade de chevalier, publiée la nuit dernière au Journal officiel de la République Française. Yvette n'était pas au courant.

Publicité

Âgée de 90 ans, Yvette Vigié est devenue cette année la doyenne des maires de France, ce qui lui vaut sans doute cette distinction. A la tête du petit village de 350 habitants niché aux confins de la Dordogne et du Lot depuis 34 ans, elle a consacré plus d'un tiers de sa vie à son mandat.

"La récompense d'une vie"

"Cela me fait plaisir, parce que j'ai eu une vie un peu difficile", dit celle qui reconnaît "avoir envie de pleurer de joie". "Cela arrive à l'orée de ma famille, qui n'a pas eu beaucoup de chance. Mon arrière grand-père a été à la guerre en 1870, mon grand-père a été à la guerre en 14, mon père a été à la guerre en 40. Je n'ai pas eu d'enfant, je n'ai pas de frère et sœur, ma famille était une famille pas riche, des petits cultivateurs. Ma commune, c'est ma famille".

Quand elle a enfilé pour la première fois l'écharpe de maire de Nabirat, François Mitterrand entamait son second mandat de président, Michel Rocard était à la tête du gouvernement et le mur de Berlin n'est pas encore tombé. C'était en 1989, Yvette Vigié, infirmière de profession, ne souhaitait pas se présenter comme tête de liste. C'est finalement Jean-Paul Faure, l'ancien maire de Groléjac qui a fini par la convaincre : "Tu verras, toi aussi, tu choperas le virus" , lui aurait-il dit.

Contactée par France Bleu Périgord, la préfecture explique qu'elle n'était pas au courant non plus, mais que la publication au Journal Officiel précède la lettre officielle envoyée par le préfet à la personne nommée pour lui annoncer. Yvette Vigié n'a donc plus qu'à surveiller la boite aux lettres.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined