La fabrique du Papier d'Arménie ouvre ses portes pour balayer tout soupçon de pollution
L'an prochain, tous les produits odorants devront afficher la mention : "ventiler la pièce" et "éviter d'inhaler la fumée". Dans le viseur de ce décret : encens, bougies parfumées et papier d'Arménie. Ces produits sont soupçonnés d'être polluants. Faux, a répondu le fabricant du papier d'Arménie.
Non, le papier d'Arménie n'est pas polluant. C'est ce qu'a tenu à dire et à prouver son fabriquant...habituellement discret.
Au départ, c'est une enquête de l'UFC-Que choisir, publié l'an dernier, qui a pointé du doigt encens, bougies parfumées, et papier d'Arménie et qui dénonce, derrière ces bonnes odeurs parfumées, une pollution invisible mais nocive pour nos poumons, car ils dégagent des gaz cancérogènes. Notamment du benzène et du formaldéhyde.
Raison pour laquelle un nouveau décret va imposer d'ici 2017 aux fabricants la mention "ventiler la pièce après utilisation" et "éviter d'inhaler directement la fumée". Alors pour chasser cette publicité nauséabonde dont le papier d'Arménie se serait bien passé, la fabrique a ouvert ses portes à la presse, hier avec cette promesse de ne rien cacher et de montrer à quel point le produit est le plus naturel possible et la fabrique la plus artisanale qui soit.
Reportage de Nathalie Doménégo, dans les ateliers de Montrouge, où est conçu ce fameux papier.
Le Papier d'Arménie existe depuis 1885. Il a été primé 4 ans après son lancement. L'atelier de Montrouge, où le produit est exclusivement fabriqué n'a pas changé depuis sa création. Un deuxième parfum a été créé : "Arménie", en 2007, lors de l'année culturelle de l'Arménie en France. Et depuis un 3è parfum : à la rose a été lancé. L'entreprise réfléchit actuellement à de nouvelles éditions. Elle vend chaque année près de 2,5 millions de carnets par an, soit plus de 6.000 par jour.
Une entreprise avant-tout familiale et conviviale
tient à souligner Mireille Schvartz, gérante de l'entreprise et arrière-petite-fille du fondateur. Une entreprise qui compte 12 salariés, dont 8 dans les ateliers qui sétendent sur 3 niveaux de la rue Morel à Montrouge.
Une recette inchangée depuis plus de 130 ans
La fabrication est artisanale et la recette n'a pas changé depuis que le Papier d'Arménie existe.
En 1885, Auguste Ponsot, arrière-grand-père de Mireille Schvartz, gérante actuelle, est chimiste. Et c'est lors d'un voyage en Arménie qu'il découvre les vertus odorantes et désinfectantes du benjoin, une résine venue de Malaisie. De retour en France, il liquéfie le benjoin et le dissout dans l'alccol, avec l'aide d'un pharmacien. Il découvre et innove alors un procédé de trempage permettant à un papier spécial, 100% naturel, imprégné de cette solution, de se consumer doucement en dégageant un parfum odorant.
En savoir plus : papierdarmenie.fr
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