La députée bretonne Marilyse Lebranchu co-signe un appel contre le sexisme dans le JDD

Elles ne veulent plus laisser passer le sexisme en politique et ailleurs. Dix-sept anciennes ministres de gauche et de droite ont signé un appel dans le Journal du dimanche du 15 mai avec ce slogan : "nous ne nous tairons plus". Un appel qui intervient quelques jours après l'affaire Denis Baupin. L'ancien vice-président de l'Assemblée nationale fait face à des accusations d'agressions et harcèlement sexuel.

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Parmi les signataires on retrouve Roselyne Bachelot, Nathalie Kosciusko-Morizet, Christine Lagarde, Valérie Pécresse, Fleur Pellerin, ou encore Rama Yade. Mais aussi la député bretonne du Finistère et ancienne ministre Marylise Lebranchu, qui veut inciter les victimes femmes à prendre la parole.

Sexisme en politique et ailleurs

France Bleu Breizh Izel : Pourquoi avoir mis votre signature sur cet appel ?

Marilyse Lebranchu : "Il y a du sexisme en politique on le sait y compris dans l'Assemblée nationale. On en a beaucoup parlé. Il y a eu des affaires très dures comme l'affaire Strauss-Kahn ou celle de Denis Baupin même si je ne les mets pas toutes sur le même niveau. Je l'ai fait pour toutes les femmes. Des jeunes femmes me racontent que dans leur entreprise elle ont subi du harcèlement. C'est injuste et grave et très déstabilisant, ça crée des ambiances lourdes. Elles ont peur de parler de peur de perdre leur travail. C'est pour toutes ces femmes que j'ai signé cet appel. C'est un combat qui doit être mené."

"J'ai signé cet appel pour toutes les femmes" - Marilyse Lebranchu députée du Finistère

France Bleu Breizh Izel : Comment faire pour briser la loi du silence ?

Marilyse Lebranchu : "Il y a des lois, c'est vrai c'est difficile, elles ont peur que ce soit parole contre parole. Il faut aller voir un avocat ou le procureur de la république. Il faut ouvrir une porte de service public. Dans les entreprises il faut aussi que les autres hommes soit plus solidaires avec les femmes, la grande majorité ne se livre pas à ce type de comportement. Il y a un moment il faut passer ce message-là : 'soyez solidaires des femmes agressées'."

France Bleu Breizh Izel : Une solidarité des collègues hommes mais aussi des collègues femmes non ?

Marilyse Lebranchu : "Elles sont solidaires ! Mais elles ont peur. Peur de perdre de leur emploi. On a beaucoup ri de la promotion canapé, mais ce n''est pas le sourire qu'il faut c'est une bagarre pour aider celles qui ne peuvent pas parler où qu'elle soient, dans les entreprises ou ailleurs partout c'est ça l'objectif."

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