L'école de Cendrieux en Dordogne porte désormais le nom de Samuel Paty
L'école de Cendrieux en Dordogne porte désormais officiellement le nom de Samuel Paty, ce professeur assassiné le 16 octobre 2020 par un terroriste à Conflans-Sainte-Honorine. En Dordogne, les parents d'élèves se sentent plutôt protégés à la campagne.
Ce lundi 16 octobre, ils sont une cinquantaine, élus, enseignants, parents d'élèves, regroupés dans la cour de l'école de Cendrieux en Dordogne pour assister au dévoilement de la plaque en hommage à Samuel Paty, l'enseignant assassiné par un terroriste le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines. La petite école périgourdine porte désormais son nom. Une cérémonie prévue de longue date qui coïncide avec l'hommage rendu partout en France à Dominique Bernard, cet autre professeur tué vendredi dernier par un de ses anciens élèves radicalisés à Arras dans le Pas-de-Calais.
"C'était important de participer à cette cérémonie", témoigne Brieuc, un habitant de Sainte-Foy-de-Longas, dont la fille est scolarisée à Cendrieux. "Pour elle et pour tous les Français. On ne pensait pas que cet hommage rendu à Samuel Paty aurait une résonance si forte avec l'actualité d'aujourd'hui, ajoute-t-il, c'est donc encore plus important d'être là." Malgré ce nouveau drame, ce jeune père n'est pas trop inquiet. "On est dans des zones qui sont préservées ici" explique-t-il*. Nos zones rurales sont quand même assez sûres. Il faut être vigilant. Mais je pense qu'il y a des zones en France où c'est beaucoup plus tendu et malheureusement, cela va le devenir un petit peu plus encore avec tout ce qui peut se passer au Proche-Orient et les résonances qu'il peut y avoir dans les quartiers un peu plus difficiles".*
Maman, elle aussi, d'une petite fille de six ans, Jessica se montre plus inquiète. "J'ai peur pour nos enfants qui grandissent dans un monde qui se complique, qui grandissent dans un monde qui devient obscur et qui ont du mal à avoir la liberté d'expression qu'on a eue" regrette-t-elle, elle qui a volontairement quitté la ville pour une vie plus sûre à la campagne*. "C'est un choix, un réel choix de vivre ici"* insiste-t-elle et d'avoir ce calme-là, d'avoir une petite école. Mais j'ai envie de vous dire que peut-être qu'à Arras aussi, ils se sentaient protégés".
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