L'association pour le droit à mourir dans la dignité continue son inlassable combat

L'ADMD du Gard - mais également partout en France - continue son combat incessant pour le droit de mourir dans la dignité. Alors que les résultats de la récente consultation citoyenne sur la fin de vie ont été repoussés sine die à cause de la visite du pape en septembre dernier à Marseille, l'association craint que le dossier reste sans effet sur le bureau du président Emmanuel Macron. Elle continue pourtant d'informer sur ses revendications (Suicide assisté/Euthanasie/Accès universel aux soins palliatifs).

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"J'ai fait le nécessaire"

Présent, parmi la trentaine de personnes présentes à Uzès ce soir là, il y a Robert 84 ans. Il a rempli ses directives anticipées et choisi sa personne de confiance. "Ma femme est récemment décédée dans des circonstances horribles, je ne veux pas finir comme cela". Robert a chois sa petite fille comme personne de confiance, "même si c'est difficile, elle fera bien ce que je lui ai dit".

"Cela m'a fait réfléchir à mon cas".

Il y à celles et ceux qui ont déjà fait leur choix. Il y a aussi Dany qui habite près de la résidence services seniors d'Uzès venue s'informer. "Mon papa, un homme très actif, décédé de la maladie de Parkinson, cela a été terrible". Dany ne s'est pas posé la question de la fin de vie, mais son expérience extrêmement difficile à vivre l'a amenée à réfléchir sur son propre cas. "Je vais le faire".

"Agir pour ne pas être surpris".

L'ADMD 30 souligne l'importance de faire connaître sa décision bien en amont. Joël 77 ans vit le drame de son épouse qui n'est plus en mesure de faire savoir son souhait de partir dans la dignité. "elle était favorable à l'euthanasie, mais nous n'avons pas fait les démarches nécessaires". Totalement dépendante "mais très bien prise en charge dans son EHPAD", souligne Joël, "maintenant, je ne peux pus rien faire pour l'aider, j'attends."

L'ADMD en assez d'attendre

Cette conférence-débat à Uzès (Gard), a été l'occasion pour Catherine et Jean Daquin de rappeler les exigences de l'association : Suicide assisté, euthanasie et accès universel aux soins palliatifs. Devant la lenteur et les manques des lois successives, l'ADMD soupçonne que les avancées promises ne seront pas au rendez-vous. "On en a marre" lance Catherine Daquin, sa déléguée dans le Gard, elle invite à adhérer à son association, "pas pour les quelques euros que coûte l'adhésion mais pour faire nombre" et enfin être entendu ?