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L'appel du Pape pour "un réfugié par paroisse" entendu en Ile-de-France

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Selon un décompte de l'Oeuvre d'Orient, 27 paroisses sont mobilisées pour accueillir des chrétiens d'orient venant d'Irak ou de Syrie. C'est le cas à Sèvres chez Nathalie. Depuis un mois, Hiba et Raed logent chez elle après avoir fui daech dans leur pays.

Nathalie, Hiba et Raeb dans leur studio Nathalie, Hiba et Raeb dans leur studio
Nathalie, Hiba et Raeb dans leur studio © Radio France - Thomas Pontillon

Ils étaient à Mossoul et Qaraqosh  lorsque les djihadistes sont arrivés. "Les terroristes voulaient nous faire porter le voile et nous menaçaient" explique Hida, partie en 2013. Son compagnon, Raed, lui a quitté l'Irak un an plus tard à pied vers la Turquie puis il a vu "la mort en face" lorsqu'il a traversé la méditerranée sur un bateau. "On était une cinquantaine dessus en pleine nuit. C'est très dangereux". Le couple qui s'est perdu de vue pendant deux ans sur le chemin a finit par se retrouver en France. Désormais, la guerre, les horreurs et les passeurs sont derrière eux. Ils viennent même de se marier expliquent-ils tout sourire. Ce couple de trentenaire retrouve aujourd'hui un peu de sérénité chez Nathalie. Une chrétienne pratiquante qui les accueille dans un studio. Une petite maison au fond du jardin qui était occupé encore il y a peu par ses enfants.

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Une cohabitation qui se passe "superbement bien"

Nathalie héberge le couple pendant 18 mois. Le temps qu'ils maîtrisent mieux le français. Hida envisage même déjà de reprendre ses études de géographie. La jeune femme vient de trouver du travail, elle vendeuse en boulangerie. "C'est une super nouvelle, on se sent bien ici" dit-elle. Un sentiment partagé aussi par Nathalie : "Pour nous, ça se passe formidablement bien. C'est vrai que j'avais un peu peur quand j'ai proposé le logement, on ne sait jamais comment ça va se passer. Mais non, tout est parfait. C'est une grande joie de les avoir avec nous et c'est une ouverture aux autres. C'est une application du "n'ayez pas peur" de Jean Paul II, quand on fait confiance il peux se passer plein de belles choses".

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L'église cherche toujours des familles volontaires

Le diocèse de Paris lance en ce moment l'opération ELAN. Il recherche 200 familles pour accueillir 100 réfugiés à tour de rôle. "Au début c'est vrai il y a de la peur car c'est une contrainte d’accueillir des réfugiés" explique Brigitte Staub, en charge de la question des migrants au diocèse de Paris, "mais quand on participe à un accueil les peurs disparaissent. La rencontre est un moment de bonheur réciproque." dit-elle. Les diocèses participent aussi car accueillir ce n'est pas qu’héberger. "Il faut aider à l’apprentissage du français et aussi faire un suivi psychologique. Certains réfugiés ont vécu des choses très durs et ils peuvent faire des crises d'angoisses plusieurs mois plus tard" explique Aurore de la Selle, chargé des réfugiés au diocèse de Nanterre.  La plupart des diocèses ont d'ailleurs nommé un "référent migrants", celui de Paris a ouvert une plateforme téléphonique pour renseigner, recenser et orienter les bonnes volontés.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

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