Journée nationale des aidants, témoignage : à Guéret, Arlette s'occupe d'Albert, malade d'Alzheimer
Comme 11 millions de Français, Arlette est aidante. À plein temps, elle s'occupe de son cher mari Albert, malade d'alzheimer, à Guéret en Creuse. Toutes les deux semaines, elle se rend à la pause des aidants du CCAS, pour une séance de relaxation : c'est sa bouffée d'oxygène.
C'est la journée nationale des aidants ce mercredi 6 octobre 2021. Ils sont 11 millions en France à s'occuper d'un proche handicapé ou malade. Arlette, Creusoise, s'occupe de son mari, atteint de la maladie d'alzheimer depuis deux ans. Une tâche qui l'occupe 24h/24 et 7j/7. Tous les quinze jours, le service la pause des aidants, du centre communal d'action sociale (CCAS), lui permet de souffler lors d'une séance de relaxation.
Alzheimer, une maladie qui isole l'aidé et l'aidant
Arlette, bientôt 69 ans, et Albert 72 ans, sont mariés depuis 51 ans. Ils vivent tous les deux dans leur maison à Guéret. Il y a deux ans, leur vie a changé lorsque la maladie d'alzheimer a été diagnostiquée chez Albert. "Je suis aidante depuis neuf mois, officiellement. Même si la maladie se ressent depuis deux ans. Ce sont des journées à la maison, 24h/24," explique Arlette.
C'est une maladie qui plonge les gens dans la solitude - Arlette
"La personne change énormément avec cette maladie. Il y a de quoi se sentir délaissé. C'est une maladie qui fait très mal au coeur, et qui plonge les gens dans la solitude," déplore Arlette. Les visites sont moins nombreuses de la part des proches et des amis, et les sorties n'existent plus pour le couple.
Grâce à la pause des aidants du CCAS, Arlette peut souffler
Tous les quinze jours le mardi matin, Arlette profite d'une heure de relaxation à la pause des aidants : "ce n'est qu'une heure, mais c'est mon heure à moi. J'en sors plus détendue, cela me permet de garder le moral, cela m'apporte beaucoup."
Ce service est proposé depuis février 2020 par le centre communal d'action sociale (CCAS) de Guéret. La pause des aidants leur propose de laisser leur proche pendant une heure pour faire les courses. Ils organisent aussi des repas, des séances de gym, de relaxation ou des groupes de parole.
C'est une chose principale, on a besoin d'être aidé dans tout.
Cela lui offre une heure de libre, pour souffler un peu et surtout, un soutien moral au groupe de parole : "le groupe de parole est formidable, c'est un moment convivial avec des gens comme moi. On peut échanger, sans se juger les uns les autres, se donner des conseils." Arlette souligne la bienveillance des salariés du CCAS, qui conseillent et accompagnent, notamment dans les démarches administratives, "c'est une chose principale, on a besoin d'être aidé dans tout."
Selon elle, cette heure est nécessaire pour tenir. C'est très important pour Arlette, afin de garder son mari auprès d'elle : "c'est ce qu'il y a de plus important. De vivre en couple, chez soi, dans sa maison. Et puis après 51 ans de mariage, on ne nous sépare pas comme ça !"
Il faut s'inscrire à la pause des aidants. Par séance de relaxation par exemple et pour la garde de son mari Albert pendant une heure, Arlette paye cinq euros. "C'est tout à fait raisonnable," réagit l'aidante.
Difficile de savoir combien il y a d'aidants en Creuse. On sait que près de 4.000 personnes souffrent de la maladie d'Alzheimer, ce qui représente plus de 4.000 aidants dans le département.
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