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Hommage à Samuel Paty, en Isère, un an après, "certains se censurent" selon une professeure en lycée

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Un an après l'assassinat du professeur d'histoire-géographie, Samuel Paty, un hommage est organisé ce vendredi 15 octobre dans toute la France. Mais la situation dans les salles de classe n'est pas vraiment apaisée, selon une professeure en lycée à Voiron.

Une pancarte à Samuel Paty, l'année dernière, à Grenoble. Une pancarte à Samuel Paty, l'année dernière, à Grenoble.
Une pancarte à Samuel Paty, l'année dernière, à Grenoble. © Radio France - Benjamin Bourgine

Elle se souvient d'"un jour terrible". "On a tout de suite su qu'il y aurait un avant et un après", témoigne Béatrice Vincent. Cette professeure d'histoire-géographie au lycée Edouard-Herriot, à Voiron, n'a pas oublié l'assassinat de celui qu'elle appelle son "collègue". Samuel Paty, enseignant dans les Yvelines. 

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Une auto-censure de certains enseignants

Depuis un an, elle assure ne pas avoir changé ses manières d'enseigner. "Savoir débattre, argumenter, ne pas être d'accord avec quelqu'un d'autre, c'est ce que l'on doit apprendre", dit-elle. "Personne au ministère, ne nous a dit de ne plus aborder le sujet des caricatures, mais certains s'auto-censurent, et on ne peut pas leur en vouloir", détaille-elle.

Peut-être par peur ? Une source syndicale anonyme indique que les hommages rendus à Charlie Hebdo, les cours sur la liberté d'expression, sur le conflit israélo-palestinien, peuvent faire l'objet de remarques, de discours haineux, voire racistes et antisémites, de certains élèves. 

Des professeurs qui doivent être protégés ?

La question de la sécurité des enseignants n'est pas forcément résolue non plus. "On constate que le rectorat accorde plus facilement maintenant une protection fonctionnelle aux enseignants", reprend Béatrice Vincent. Cette protection juridique donnée aux fonctionnaires menacés. Au moins une dizaine de professeurs ont demandé et obtenu cette protection en Isère ces derniers mois, indique une source syndicale. "Certains peuvent être insultés ou frappés" détaille Béatrice Vincent.

Pour l'hommage, qui doit être rendu aujourd'hui, peu de cadre imposé déplorent les professeurs, une minute de silence semble s'imposer, mais pour le reste, c'est plus flou, chacun fera un peu comme il voudra, en fonction de sa matière et de motivation.

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