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Grève à Air France : les pilotes réclament désormais le retrait du projet

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

La direction d'Air France-KLM a annoncé ce lundi que le projet Transavia Europe était mis en veille jusqu'à la fin de l'année, espérant ainsi mettre fin à la grève des pilotes. Mais ces derniers ont rejeté la proposition et réclament désormais le retrait pur et simple de la réforme.

 Les pilotes d'Air France se sont mis en grève le 15 septembre
Les pilotes d'Air France se sont mis en grève le 15 septembre © Reuters

Le projet Transavia Europe, qui vise à développer la filiale "low-cost" d'Air France sur le Vieux Continent, a été suspendu jusqu'en décembre. C'est ce qu'a annoncé le PDG du groupe Air France-KLM ce lundi aux syndicats.Ce report entraîne-t-il la fin de la grève des pilotes, qui dure depuis huit jours et a déjà fait perdre 105 millions d'euros à la compagnie aérienne ? Pas du tout, bien au contraire : le SNPL, principal syndicat de pilotes de ligne, a rejeté la proposition de la direction en début d'après-midi, dénonçant même une "ultime provocation et un écran de fumée". Si la direction accepte de suspendre la réforme le temps des négociations, elle avait en effet défini des limites qu'elle ne compte pas dépasser, ce qui a poussé le SNPL à réclamer désormais le retrait du projet. Purement et simplement. En parallèle, la mobilisation persiste donc, et 48% des vols seront assurés mardi, un chiffre à peine supérieur à celui de la veille.

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Le triplement du nombre d'appareils doit se faire

Dans un entretien au journal Le Monde, le PDG Alexandre de Juniac avait averti : "cette démarche d'apaisement ne doit pas porter atteinte à notre ambition de développement de Transavia, qui est un des relais de croissance majeur du groupe Air France-KLM". Le patron de la compagnie aérienne rappelle notamment que le passage de 14 à 37 avions au sein de Transavia France n'est pas négociable. Avec à la clé, la création de 1.000 emplois dont 250 pilotes.Ces derniers protestent contre la stratégie de développement de la filiale à bas coûts, notamment contre l'ouverture de trois nouvelles "bases" en dehors de la France et des Pays-Bas l'an prochain, et réclament un contrat de travail unique quelle que soit la compagnie. La mobilisation ne montre pas d'essoufflement en ce début de deuxième semaine de grève, puisque six avions sur dix sont bloqués au sol. Ce conflit avec les pilotes est d'ores et déjà le plus long depuis 1998. La grève avait alors duré dix jours.

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