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Fusillades quartier des Izards à Toulouse : "Ça ne reflète pas le quotidien" témoignent des habitants

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Après deux fusillades en une semaine quartier Trois-Cocus-Les Izards à Toulouse, les habitants du quartier témoignent. Si certains se montrent fatalistes, d'autres ne veulent pas céder au catastrophisme, et estiment que les événements ne reflètent pas la vie quotidienne de ce quartier populaire.

Beaucoup de nouvelles résidences sont en construction quartier Trois-Cocus-Les Izards. Beaucoup de nouvelles résidences sont en construction quartier Trois-Cocus-Les Izards.
Beaucoup de nouvelles résidences sont en construction quartier Trois-Cocus-Les Izards. © Radio France - Mélanie Juvé

Il y a pile une semaine, une fusillade mortelle avait lieu quartier Trois-Cocus-Les Izards à Toulouse. Un jeune d'une trentaine d'années avait été tué. Depuis, une autre série de coups de feu a eu lieu, dans la nuit de jeudi à vendredi, sans faire de blessés. 

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Les deux affaires pourraient être liées à un règlement de compte sous fond de trafic de drogue, comme il en est déjà arrivé dans ce quartier populaire au nord de Toulouse. Sur place, les habitants et les acteurs sociaux accusent le coup, mais certains ne ne veulent pas céder au catastrophisme.

Pas d'insécurité accrue selon des habitants

Tous les habitants rencontrés reconnaissent les problèmes de nuisances notamment liés au trafic de drogue sur un point de deal bien connu à la sortie du métro Trois Cocus, tout près des lieux des deux fusillades. Mais de pas de quoi se sentir en insécurité au quotidien pour Esteban : "Je pense aux a priori qu'on peut avoir et que je comprends parfaitement, moi aussi avant de connaitre le quartier j'avais cette crainte de me dire 'est-ce que je peux me faire agresser ?' mais au final on se rend compte que non on ne se fait pas embêter, que les jeunes s'occupent de leurs affaires, légales ou pas."

"Ce n'est pas Chicago !" — Un jeune habitant du quartier

"C'est vrai que sur le moment ça glace le sang" témoigne Mathieu, 32 ans, qui a assisté également à la fusillade depuis son balcon. Mais ce nouvel habitant, qui a également vécu à Empalot, estime que les événements ne "reflètent pas son quotidien." 

"C'est plutôt paisible, même pour prendre le métro la nuit notamment le week-end, je ne vis pas dans la peur. C'est un quartier qui est en mutation, en train de changer, il y a plein de résidences neuves qui sortent de terre et c'est un quartier qui devient de plus en plus résidentiel et je pense que la vie sera d'autant plus paisible dans les années à venir." explique-t-il.

D'autres habitants, qui ne souhaitent pas témoigner, mais installés depuis longtemps, estiment que la situation n'a jamais changée, et que la transformation du quartier ne changera pas les problèmes liés au deal, aux rodéos urbains et aux nuisances.

Les associations plus vigilantes

Plusieurs associations d'insertion sociale et professionnelle sont présentes dans le quartier, et certaines ont accru leurs missions depuis la série de coups de feu. "On est vraiment vigilants là dessus surtout dans ces moment-là, explique Robin Ferreira, coordinateur des missions insertions au CVIFS, association sportive d'insertion qui intervient notamment dans le quartier. Il se trouve que parfois on est une interface où on apaise les tensions, on essaye de recueillir les ressentis des jeunes, il faut essayer de comprendre ce qu'il s'est passé et essayer que ça n'arrive plus". 

L'association a fait appel à plus de médiateurs de rue dans un premier temps, après les deux fusillades, et espère s'organiser avec les autres acteurs locaux pour tenir des réunions d'information auprès des habitants avant la rentrée, et la reprise de leurs activités d'insertion.

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