François, le pape superstar

Est-il en train de dépasser Jean-Paul II en terme de popularité ? Le pape François termine en tout cas l'année 2013 en véritable star, neuf mois après son élection.

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Trois fois plus d'audience que Benoit XVI

Entre mars dernier et la fin de l'année, les évènements organisés autour du pape François ont attiré plus de 6,6 millions de personnes. C'est près de trois fois plus que son prédécesseur durant tout 2012. Les chiffres publiés jeudi par le Vatican sont basés à la fois sur le nombre de billets émis pour les événements qui en nécessitaient un (audiences, messes) et sur des estimations pour les manifestations libres (apparition à une fenêtre sur la place Saint-Pierre).

Star des médias

François a été nommé personne de l'année par le Time Magazine, succédant à Barack Obama. Le journal l'a choisi notamment pour "avoir tiré la papauté hors de son palais afin de l'emmener dans la rue" .

Ce style simple plaît aussi sur la forme, puisqu'il est aussi l'homme le mieux habillé de l'année 2013 selon un autre magazine américain, Esquire.

Les Français l'adorent

Avec 85% de bonnes opinions , Jorge Mario Bergoglio atteint dans le coeur des Français un score supérieur à celui de ses prédécesseurs, notamment Jean Paul II, selon un sondage BVA publié par le Parisien et Aujourd’hui-en-France dimanche dernier. Les Français lui trouvent de nombreuses qualités: proche des gens et sympathique (86%), simple (85%), honnête (84%), modeste (83%), généreux (82%), courageux (81%), tolérant (79%), convaincant (77%), visionnaire (58%).

Une popularité qui va bien au-delà des catholiques, puisque 88% des croyants d'autres religions ont une bonne opinion de lui, et 69% des sans religion.

Proche du peuple

Ce succès, le pape François le doit à son image d'homme simple, humble , et proche du peuple. Élu après la démission historique de Benoît XVI, et suite à des scandales au sein de l'Église catholique, l'homme de 77 ans appelle depuis sans cesse à "une Église pauvre pour les pauvres" , moins * "auto-référentielle"* (centrée sur le Vatican) et plus collégiale, en donnant plus de poids aux évêques du monde entier. Le 25 décembre pour sa première messe de Noël, il a adressé un message de paix en y associant toutes les religions, ainsi que les non-croyants.