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Étude : dans le Vercors et Royans, les seniors ne se sentent pas isolés, à 90%

Le collectif Part'âge, composé d'élus et de citoyens du Vercors et du Royans, dans la Drôme, a dévoilé les résultats d'un questionnaire soumis aux plus de 65 ans du territoire. Les résultats vont servir à adapter les actions au contexte local.

La marche est une des préoccupations des personnes âgées du Vercors - Royans La marche est une des préoccupations des personnes âgées du Vercors - Royans
La marche est une des préoccupations des personnes âgées du Vercors - Royans © Maxppp - Jean-Luc Flémal/BELPRESS/MAXPPP

Plus de 282 personnes, soit 12% des plus de 65 ans habitant sur le territoire du Vercors et du Royans, dans la Drôme, ont répondu à l'enquête élaborée par le collectif Part'Âge. Grâce aux réponses, sur différents thèmes, le questionnaire doit permettre d'adapter les projets à venir sur le territoire au contexte local, pas aux idées reçues nationales. Ce collectif est porté à la fois par un volet politique (Communauté de Communes Royans Vercors) et social (Centre Social La Paz). Certains résultats sont surprenants.

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Isolement ? Pas du tout !

Première surprise, les personnes âgées ont répondu à 90% qu'elles ne se sentent pas isolées sur leur territoire. "On a beaucoup parlé de cette thématique au niveau national, avec les canicules, le Covid, et en fait ça va à l'encontre de ce qu'on pensait", sourit Éléonore François, membre du collectif ayant participé à l'élaboration du questionnaire. Les seniors du Vercors-Royans se sentent bien (les résultats sont similaires dans les deux zones), et d'ailleurs ne ressentent pas forcément le besoin de contacts intergénérationnels. "Je pensais que c'était hyper intéressant, 24% seulement des répondants aimeraient avoir 'de temps en temps' un lien intergénérationnel", ajoute la responsable du service aux personnes au sein du centre social La Paz.

Priorité : la marche

Ce qui a retenu l'attention du collectif Part'Âge dans les réponses au questionnaire, c'est l'accès aux loisirs. Ceux qui sont considérés comme "indispensables" par les répondants sont la lecture et la marche. Or, la lecture est rendue difficile pour certains avec la baisse de la vue, reste la marche. "Mais marcher en groupe ce n'est pas si simple, il y a de vraies disparités de niveau", détaille Éléonore François. Avec ces résultats, des projets pourraient voir le jour. Autre loisir : le cinéma, pas forcément facile d'accès côté horaires. "On en a un, mais les séances sont le soir, donc typiquement grâce aux réponses on pourrait penser à mettre des séances en après-midi, pour les seniors, parce qu'avec les problèmes de vue, se déplacer après le coucher de soleil n'est pas évident".

Le logement, loin des idées reçues

81% des répondants vivent dans des maisons individuelles et 65% souhaitent rester chez eux, avec la priorité de vivre proche de médecins, pharmacies, commerces, services d'aides à domicile. Et ce qui s'écarte des idées reçues, c'est le type de logements que les personnes âgées privilégient : une majorité des répondants veulent dans l'idéal vivre dans un trois pièces ou un deux pièces. "On imagine des lieux collectifs où les personnes ont une chambre chacune puis un espace partagé, mais on se rend compte que l'important c'est aussi d'avoir une pièce pour recevoir, notamment la famille."

Tout n'est pas rose

Côté santé, si la grande majorité estime avoir un accès correct voire bon aux professionnels, certains chiffres peuvent inquiéter. 9% des répondants ont renoncé à voir un spécialiste (trop loin, problème de transport), 6% sur les généralistes. Par ailleurs 5% des répondants ont du renoncer à acheter des médicaments prescrits mais non remboursés, sur les 12 derniers mois, pour des raisons économiques.

Des conséquences futures

Une enquête similaire avait été réalisée il y a une dizaine d'années, ce qui avait eu pour conséquence la naissance à un service de transport partagé (un minibus le mardi et le jeudi faisant des boucles + des transports à la demande) géré par le centre social La Paz. Le but est de tirer des conséquences de ce questionnaire, dix ans plus tard. Tout cela est pour le moment en construction.

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