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Le Carnaval de Nice des deux côtés de la palissade : les Niçois divisés sur l'aspect commercial du Carnaval

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Apparues suite aux attentats de 2016, les palissades du Carnaval de Nice servent à protéger l'enceinte de potentielles attaques. Mais au fil des années elles ont aussi permis d'instaurer un Carnaval payant, à la capacité limitée, et fermé à une partie de la ville.

Perché sur les plots de ville on peut voir par dessus les palissades. Perché sur les plots de ville on peut voir par dessus les palissades.
Perché sur les plots de ville on peut voir par dessus les palissades. © Radio France - Ulysse Le Toquin

Les plus petites font environ 1,90 mètre et les plus grandes culminent à presque trois mètres. Ce sont les palissades tout autour de la place Massena et de la promenade des Anglais à Nice. Elles permettent de sécuriser le périmètre depuis 2016 et les attentats mais aussi de cacher le spectacle à ceux qui n'ont pas leur place...

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Parce que cette année une place pour un adulte en tribune coûte 37 euros et une dans la zone piétonne entre 10 et 17 euros. Et elles se sont toutes vendues avant l'ouverture du Carnaval.

Le Carnaval payant fait le plein, mais divise

Les Niçois eux-mêmes sont divisés à propos du Carnaval payant. Certains critiquent  l'aspect commercial , le "Disneyland" carnavalesque. D'autres ont pris le pli et paient leurs places pour le corso et la bataille de fleurs, rassurés par le dispositif sécuritaire mis en place.

Si vous n'avez pas de place, il y a quand même quelques astuces pour profiter des défilés. Déjà, vous pouvez vous déguiser et rentrer gratuitement s'il reste des places. À noter que seuls les déguisements "intégraux" sont acceptés, un masque et des accessoires ne suffisent pas.

Mais ceux qui restent à l'extérieur peuvent essayer d'apercevoir le spectacle par d'autres moyens. Monter sur les plots de ville de la promenade du paillon permet de voir le haut de certains chars. Glisser son œil dans la fente entre deux palissades peut vous donner un aperçu du corso. Et puis certains ont de la chance : faire plus de deux mètres permet d'avoir les yeux au-dessus des plus petites barrières de la place Massena.

"Je fais 13 carnavals par an, il n'y a qu'ici qu'on voit ça !" - André de Chambly (Oise)

Mais cette pratique de fermer l'accès au Carnaval existe-t-elle ailleurs ? Pas vraiment sous cette forme-là. André est un habitué du Carnaval venu de Chambly. Il avait réservé son hôtel et son train en pensant que l'accès piéton au carnaval était gratuit. Arrivé à Nice, il n'a pu avoir qu'une seule place pour un corso, il enrage : "Je fais 13 carnavals par an, en France et en Europe, il n'y a qu'ici qu'on voit ça !" Mais il l'a avoué, même avec ces palissades et ce carnaval payant, il reviendra l'année prochaine au Carnaval de Nice.

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