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EN IMAGES - Des épaves du XVIIe et XVIIIe siècle refont surface dans le lit de la Loire à Ancenis

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Quatre épaves du XVIIe et XVIIIe siècle ont été mises à jour par l'Institut national de recherches archéologiques lors de fouilles menées en bord de Loire, à Ancenis. Elles ont été découvertes en plein milieu du fleuve, sur l'île Coton.

Dans le cadre du programme de Voies navigables de France pour préserver la Loire et lui redonner une dynamique plus naturelle, l'Inrap, l'Institut national de recherches archéologiques mène des fouilles préventives. Les archéologues ont notamment découvert quatre épaves du XVIIe et XVIIIe siècle sur l'île Coton, à Ancenis. Elles sont en bon état de conservation. Une découverte extraordinaire, d'autant plus que les fouilles se déroulent au milieu de la Loire. 

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Le chantier fait un hectare, il est situé en plein dans le lit de la Loire.
Le chantier fait un hectare, il est situé en plein dans le lit de la Loire. © Radio France - Marek Khetah

Un dossier ovni

"On n'a pas l'habitude de travailler dans les cours des fleuves, ce chantier là est un dossier ovni, en quelques sortes", s'amuse Jocelyn Martineau, conservateur du patrimoine à la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) au service régional de l'archéologie à Nantes. "Ce qui est exceptionnel c'est le nombre d'épaves [quatre] et leur bon état de conservation puisque l'eau a permis de garder le bois intact, ce qui a permis d'étudier la conception de ces épaves, leur évolution dans le temps, leur usage", poursuit-il.

Coulés volontairement ?

L'hypothèse principale concernant ces épaves, outre leur utilité commerciale, c'est qu'en fin de vie, les bateaux ont été coulés volontairement pour servir de structure et renforcer une digue dont le but était de casser le courant de la Loire.

Les quatre épaves sont très bien conservées grâce à l'eau, les signes montrent que les bateaux étaient très usagés et que par conséquent ils pourraient avoir été coulés volontairement.
Les quatre épaves sont très bien conservées grâce à l'eau, les signes montrent que les bateaux étaient très usagés et que par conséquent ils pourraient avoir été coulés volontairement. © Radio France - Marek Khetah

Une course contre la montre

Les archéologues jouent une vraie course contre la montre face à la montée de la Loire, comme l'explique Béranger Debrand, un des archéologues qui dirige le chantier. "Peut-être que jusqu'à la fin de la semaine ou on va pouvoir avoir la chance d'observer ça, il faut qu'on se dépêche d'essayer de vider les bateaux. Donc on a deux motopompes qui tournent à plein pour essayer d'abaisser le niveau d'eau au maximum pour nous permettre d'avoir la vision du bateau la plus complète possible. Une fois qu'on a ça, on essaye de documenter un maximum avec des photos et une restitution 3D de l'épave de manière la plus rapide possible avec un drone ou alors en vision directe et ensuite on va enlever l'épave avec ses empierrement et puis, progressivement, on va enlever les cotes du bateau, puis les bords du bateau, puis le fond du bateau jusqu'à la fin."

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