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En bordure de Garonne, la plage de l'Aouach se remplit

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Avec la remontée des températures prévue à partir de lundi, il y a fort à parier qu'il y aura à nouveau de nombreux visiteurs sur la plage de l'Aouach, au Fauga. Une forte fréquentation qui pose plusieurs difficultés aux riverains.

De plus en plus de monde vient profiter de cette plage en bord de Garonne De plus en plus de monde vient profiter de cette plage en bord de Garonne
De plus en plus de monde vient profiter de cette plage en bord de Garonne © Radio France - Manon Klein

La file de voitures, que ce soit sur la route ou en bordure, est impressionnante. "Ce jour-là, c'était le 9 juillet, on devait avoir, je sais pas, 200 ou 300 voitures". Françoise fait défiler sur son portable les photos qu'elle a prises ce jour là. Cette habitante du hameau de l'Aouach, au Fauga, se retrouve souvent submergée les week-ends de visiteurs venus profiter de la plage de galets en bordure de la Garonne. Un lieu idyllique, pourtant interdit à la baignade et aux barbecues. Ce qui n'empêche pas certains de faire trempette et de griller une saucisse. 

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Des familles en quête de fraîcheur

Dès que les températures montent, la plage se remplit. Il faut dire que le cadre, en bordure de Garonne, est très agréable. Mais la baignade y est interdite, car dangereuse. Un adolescent est mort noyé l'année dernière dans le secteur. Un panneau affiche clairement cette interdiction à l'entrée du site, mais les gendarmes il y a quelques semaines déjà dénonçaient un non-respect de cette consigne.

Sur place, quelques personnes font en effet trempette dans les renfoncements du fleuve, vraiment en bordure de l'eau. "Il fait très très chaud en ville, et c'est difficile de trouver des lieux où il y a de l'ombre, de la nature..." "Il y a Toulouse-plage mais c'est pas pareil !" explique ces deux Toulousaines, assises sur la plage. Dans l'eau; certains parents accompagnent leurs enfants. "On a hésité entre la piscine et la rivière (...) Je ne savais pas que c'était interdit, mais il y a tellement d'endroits interdits..." explique ce papa, qui reste vigilant : il se baigne vraiment en bordure d'eau, a construit un petit barrage pour ralentir le courant, et surveille de près les variations de hauteur de la Garonne grâce à un repère.

Il est interdit de se baigner ou de faire des barbecues, comme indiqué à l'entrée du chemin qui mène à la plage
Il est interdit de se baigner ou de faire des barbecues, comme indiqué à l'entrée du chemin qui mène à la plage © Radio France - Manon Klein

L**'interdiction de faire des barbecues** n'est elle non plus pas totalement respectée. En attestent les foyers que l'on aperçoit régulièrement au bord de la Garonne à cet endroit là. Évidement, en ces périodes de sécheresse il est dangereux d'allumer un feu dans ce lieu entouré de végétation. "Il faut préserver la nature, et éviter de faire des barbecues (...) mais je vous avoue quand même que j'ai déjà fait un barbecue ici effectivement" reconnait Gabrielle, qui aime ce lieu pour sa tranquillité. 

Enfin le stationnement en bordure des routes pose lui aussi parfois problème. Ce samedi, elles sont relativement peu nombreuses, et bien garées. Mais ca n'est pas toujours le cas. Parfois il est même difficile de circuler.

Des riverains qui subissent les nuisances

Les 30 habitants du hameau de l'Aouach subissent parfois des nuisances; conséquence de cette forte fréquentation. Eux qui pour certains étaient venus chercher le calme en s'installant ici se retrouve exposés aux coups de colère de quelques automobilistes, coincés soit par les voitures stationnées en bords de route, soit par le véhicule qui arrive dans l'autre sens (il est en effet difficile de circuler à deux voitures par endroits sur cette route).

Les riverains croisés n'ont rien contre le fait de partager la plage en contrebas, au contraire, mais ils regrettent un manque de civilité de certains. "Il y a une partie de la population qui laisse des bouteilles, des déchets, du polystyrène (...) Ils coupent les arbres pour faire du feu" regrette Fabienne, qui évoque également des voitures qui roulent vite, des conducteurs qui s'agacent lorsqu'ils sont coincés les uns par les autres. "Ce qu'on accepte plus c'est ça : ces incivilités, ces agressions verbales, les gens qui se traitent de tout, qui se klaxonnent. Ici on ne vit plus (...) pendant le week-end on n'est plus tranquilles, on n'est plus sereins" confirme Françoise. 

Fabienne regrette le manque d'action des pouvoirs publics : "Les autorités n'ont pas, je pense, pris la mesure, ou considèrent que comme il n'y a que 30 personnes dans le hameau... on ne va pas tout faire pour 30 personnes". Le Conseil départemental envisagerait de mettre des plots en partie basse du hameau, vers la plage, pour empêcher les stationnements "sauvages" en bords de route. Plusieurs riverains craignent que cela ne fasse que déplacer le problème plus haut. "Nous les habitants on avait demandé à ce qu'une barrière soit mise en place en amont, avec un parking pour permettre au gens de se stationner sur le haut. Ca nous a été refusé (...) Ils nous ont dit que l'on avait pas à limiter l'accès ici" affirme Françoise.

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