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"Droit de retrait à la SNCF" : ces cheminots creusois réclament des contrôleurs dans tous les trains

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Nouvelle journée très perturbée sur le réseau ferré en Creuse : de nombreux trains sont annulés, alors que les cheminots exercent pour le troisième jour de suite leur droit de retrait, suite à un accident dans les Ardennes.

"Ca aurait pu être une catastrophe", estime une cheminote creusoise, après l'accident entre un train et un camion dans les Ardennes. La CGT réclame un contrôleur dans chaque train,.
"Ca aurait pu être une catastrophe", estime une cheminote creusoise, après l'accident entre un train et un camion dans les Ardennes. La CGT réclame un contrôleur dans chaque train,. © Maxppp - Aurélien Laudy /PHOTOPQR/L'UNION DE REIMS/MAXPPP

Le trafic est encore très perturbé en Creuse ce dimanche. De nombreux trains sont supprimés, au troisième jour de droit de retrait des cheminots, après un accident entre un train et un poids-lourd, mercredi dernier dans les Ardennes. Le conducteur, légèrement blessé lors de la collision, a du prendre en charge seul les passagers. 

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Alors que le gouvernement et la direction évoquent une grève surprise, et un mouvement "illégitime et illégal", les cheminots assurent qu'il s'agit bien d'un "droit de retrait", face à une situation de danger pour les salariés de la SNCF et les passagers. "Est-ce qu'il y a de bons moments pour un accident ? Est-ce qu'il y a de bons moments pour alerter sur la sécurité du personnel et des usager ?", fait semblant de s'interroger Hélène Canet, guichetière en gare de la Souterraine, encartée à la CGT. 

Les cheminots comprennent les usagers mécontents

Elle n'est pas à bord des trains et n'a donc pas cesser le travail. "Le droit de retrait, c'est quelque chose qui s'exerce tout de suite, sinon ça ne veut rien dire. Vous ne pouvez pas après un accident dire, attention, c'est une situation qui n'est plus acceptable, et puis dire que l'on va quand même travailler pour les départs en vacances, et que l'on exercera notre droit de retrait ensuite ! Alors c'est vrai que le timing n'est pas super, mais malheureusement les cheminots ne l'ont pas choisi."

Les salariés qui ont exercé leur droit de retrait réclament du personnel à bord des trains, car certains, comme celui impliqué dans l'accident dans les Ardennes, n'accueillent que le conducteur, et pas de contrôleurs. "En cas d'accident, comme cela s'est passé, il doit s'occuper de la sécurité des usagers et de la sienne. Ça aurait pu être impossible, s'il avait été plus blessé, et cela aurait été une catastrophe", poursuit la guichetière de la gare de la Souterraine. 

Un risque d'accident similaire en Creuse ? 

Un tel accident, qui a fait onze blessés légers dont le conducteur, pourrait se produire en Creuse, selon la CGT. "Ce n'est pas que les passages à niveau !", assure de son côté Yann Désenfant, le secrétaire départemental du syndicat. "J'ai en mémoire un train qui avait déraillé à cause de vaches, si on a personne pour arrêter le train qui arrive en face, c'est la même chose !" Ce droit de retrait est donc le seul moyen de se faire entendre, estime le syndicaliste. "On aurait préféré éviter cela, et ça aurait pu être évité très rapidement si la direction avait fait le nécessaire."

"On comprend que les gens soient en colère, mais après, est-ce qu'on laisse faire, et on attend la prochaine catastrophe ? C'est la question ?" La CGT demande donc la fin des trains EAS, c'est-à-dire Equipement Agent Seul, qui peuvent rouler avec un seul personnel à bord, le conducteur, ainsi que des contrôleurs sur tous les trajets. 

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