Deux jeunes Avignonnais suspectés d’avoir fait le jihad en Syrie

Le Raid est intervenu jeudi matin au lever du jour dans deux rues du quartier Montclar sur ordre des services de lutte anti-terroriste. Les policiers ont fouillé leurs appartements, les caves et saisi un ordinateur. **La DCRI ** (direction du renseignement intérieur) enquêtait sur ces deux Avignonnais qui se seraient rendus en Syrie cet été pour faire le Jihad .

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La mère d'un des deux hommes confirme que son fils est parti un mois et demi avec un copain. Pour elle, "c'était des vacances en Turquie" . Rien de suspect donc puisque son fils n'a jamais eu à faire à la police. Elle ne l'a jamais entendu parler du conflit en Syrie, **"il n'a jamais tenu de discours radical sur sa religion" ** dit-elle.

Un jeune de Montclar de 25 ans, au chômage après une formation de vendeur, qui vit avec sa mère et sa sœur.

Un portrait parfaitement réaliste pour le sociologue avignonnais Samir Allel , spécialiste de l'islam dans les cités. Pour lui, les candidats au jihad sont des jeunes en déshérence, sans projets ni perspectives , des proies faciles pour les radicaux dans les quartiers mais aussi sur internet grâce auquel il est visiblement assez facile d'organiser son départ en Syrie sur fond de quête existentielle.

Sans vouloir victimiser les candidats au Jihad, leur engagement est surtout le reflet du malaise social dans ces quartiers qui concentrent misère et communautarisme.