Détecteurs de fumée : l'obligation est-elle indispensable?

Retrouvez l'interview en intégralité de Thierry Kellenberger des pompiers du Haut Rhin

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Retrouvez l'interview en intégralité de Philippe Schultz, ancien pompier, gérant de la societé Défifeu

Dans une semaine, à compter du 8 mars prochain, la présence d'un détecteur de fumée sera obligatoire dans chaque logement français. Il ne reste plus que quelques jours pour l'acheter. Il existe différents modèles entre 6 et 30 euros mais de nombreux magasins sont en rupture de stocks.

Rupture de stock

L'Assemblée nationale a accordé début février un délai aux gros bailleurs qui n'auraient pas installé de détecteurs avant la date limite, mais avec obligation d'avoir au moins signé un contrat d'achat de détecteur à cette date.

L'obligation d'installer un détecteur de fumée a été imposée par la loi de prévention contre les risques d'incendie, en mars 2010. L'obligation a été transférée au propriétaire par la loi pour l'accès au logement, de mars 2014, l'occupant devant s'occuper de l'entretien du dispositif. Il faut bien se renseigner avant tout achat, UFC Que Choisir alertait fin janvier sur la présence sur le marché de détecteurs de fumée défectueux et recommande de regarder si l'appareil porte la mention NF et de débourser en moyenne entre 10 et 20 euros. Il faut également se méfier des démarchages abusifs par téléphone ou au domicile.

Tout ce qu'il faut savoir sur les détecteurs du fumée avant le 8 mars

Les incendies domestiques font chaque année entre 600 et 800 morts. 8 décés sur 10 sont dûs à des intoxications. "Il s'agit de fumées qui tuent pendant le sommeil" , précise Thierry Kellenberger des pompiers du Haut Rhin. "Il est important d'installer un détecteur par niveau si le logement a plusieurs étages, près des chambres à coucher. Quand vous installez ces détecteurs, c'est vraiment pour vous, pour vous sauver."

Mais actuellement seuls 20% des foyers sont équipes de détecteurs d'après les pompiers. Et pourtant, dans les pays où ils sont déjà obligatoires, ils ont fait leurs preuves, selon Philippe Schultz, ancien pompier, gérant de la societé Défifeu:* "le nombre de morts a été divisé par deux dans les pays où ils sont obligatoires"* .

L'école de journalisme de Strasbourg, le CUEJ, propose un dossier complet à retrouver là: un boitier qui peut changer la vie