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Des associations LGBT et féministes appellent le gouvernement à légiférer sur la PMA

Par
  • France Bleu

Il y a un an, le 27 avril 2014, Manuel Valls annonçait depuis le Vatican la décision du gouvernement de repousser le débat législatif sur l’accès à la procréation médicalement assistée pour les homosexuels. Un an après, un mouvement inter-associatif, « La PMA, c’est pour quand ? » relance le débat et réclame du gouvernement une légifération rapide.

Un mouvement interassociatif était organisé à Paris contre les difficultés d'accès à la PMA pour les couples de femmes. Un mouvement interassociatif était organisé à Paris contre les difficultés d'accès à la PMA pour les couples de femmes.
Un mouvement interassociatif était organisé à Paris contre les difficultés d'accès à la PMA pour les couples de femmes. © Radio France - - Julie Guesdon

Sur la place de la Bourse, à Paris, des anonymes lancent tour à tour un gros dé et s’élancent sur un plateau géant de jeu de l’oie. Ce jeu, c’est une manière de représenter le parcours complexe de l’accès à la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes.

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Organisée à l’initiative de SOS-Homophobie lundi 27 avril, l’opération dénonce la complexité de l’accès à la PMA en France pour les couples de femmes, alors même que la PMA était l’une des promesses de campagne de François Hollande.

La PMA n’a pourtant pas été oubliée par le gouvernement. Mais les délais sont longs, et des associations telles que SOS-Homophobie, l’association des familles homoparentales ou encore Osez le féminisme voudraient accélérer les choses. Yohann Roszéwitch, président de SOS-Homophobie revendique un accès à la PMA "pour toutes les femmes ", qu’elles soient hétérosexuelles ou homosexuelles, en couple ou célibataires.

"Ce que l’on demande c’est un accès égalitaire à la PMA pour toutes les femmes."

L’appel du 27 avril dénonce notamment *"l’hypocrisie" * de la situation. Yohan Roszéwitch, ne comprend pas pourquoi une loi sur le sujet n’a pas été votée en même temps que celle sur le mariage homosexuel : "aujourd’hui, des femmes vont avoir recours à la PMA dans des pays voisins, comme la Belgique, puis une fois de retour en France, leur conjointe peut adopter l’enfant."

Cette situation est d’autant plus curieuse que "le parcours est déjà pris en charge en France", comme l’explique Nathalie Allain-Djerrah, la présidente de l’association "les enfants d’arc-en-ciel". Nathalie a eu recours à la PMA à deux reprises et précise que de nombreux examens sont prescrits et suivis par son médecin français : "Tout ce qui est échographie, tests de fécondité, prises de sang… se fait en France avec son médecin et c’est remboursé par l’assurance maladie, seuls les contacts avec le centre de PMA puis les inséminations artificielles sont réalisées à l’étranger."

Encore faut-il pouvoir trouver un médecin qui accepte, mais aussi disposer des ressources financières suffisantes : "Tout cela demande des moyens matériels importants, ce n’est pas accessible financièrement à toutes les femmes et il faut de plus pouvoir s’absenter du travail du jour au lendemain."

Ces contraintes sont préoccupantes pour Nathalie Allain-Djerrah, notamment parce que cela pousse les femmes à avoir recours à des inséminations artisanales et peut avoir de graves répercussions sanitaires : "On voit se développer tout un processus clandestin en France, avec des femmes qui réalisent des inséminations artisanales, sans certitude sur la qualité du don."

Le CCNE rendra son avis à l'automne

"Nos associations ont recueilli de nombreux témoignages" * affirme Yohan Roszéwitch, qui souhaiterait que SOS-Homophobie soit "auditionné par le CCNE" et "reçu par le gouvernement"* .

Au CCNE, Elyette Heisbourg, chargée de communication, a précisé ce mercredi que les auditions étaient toujours en cours et que le comité prévoyait de rendre son avis consultatif à l’automne. D’ici là, un certain nombre d’associations doivent encore être entendues.

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