Dans une cité des quartiers nord de Marseille, 13 locataires refusent de quitter des bâtiments promis à la démolition

Dans l'appartement de Yamina, les fenêtres sont grandes ouvertes à cause d'une inondation subie en février dernier "il y a des traces d'humidité partout, mes meubles sont foutus, ils ont pris l'eau, quand à l'odeur d'humidité, c'est invivable. Cette locataire qui n'a jamais vécu ailleurs qu'à la Renaude ne veut pourtant pas partir, c'est toute sa vie, dit-elle. Et son frère Nordine, d'explique r: "À cause de toute cette humidité, on doit aller dormir chez des voisines qui nous hébergent depuis le mois de février."

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"J'ai 70 ans, je veux vivre dans un quartier décent"

Quelque 95 familles qui vivaient à la Renaude, ont accepté ces dernières semaines de quitter le quartier. "Je ne me suis pas réveillé un matin en me disant que j'allais détruire ce quartier" s'emporte Patrick Pappalardo, le président du bailleur HMP, qui explique : "Ces bâtiments sont ciblés à la destruction, alors, forcément, on ne les entretient plus, et pour ces familles qui restent on a des propositions de relogement en fonction de notre parc immobilier, on n'est pas une agence immobilière". HMP désormais en butte à la mairie de Marseille, qui remet en question le principe de la destruction de la Renaude.

Une réunion est prévue ce vendredi entre le bailleur, le préfet à l'égalité des chances et la mairie autour de l'avenir de ce quartier de la Renaude.