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Crise sanitaire aux Antilles : "partir en renfort était une évidence" explique cette soignante du Doubs

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Face à la situation sanitaire catastrophique aux Antilles, 270 soignants volontaires de la métropole sont partis en renfort. Parmi les quatre Franc-Comtois, Christelle Caillet, aide-soignante de l'établissement de santé Quingey. Elle témoigne, cinq jours après son arrivée.

Christelle a laissé tomber ses congés, et elle a foncé pour porter main forte Christelle a laissé tomber ses congés, et elle a foncé pour porter main forte
Christelle a laissé tomber ses congés, et elle a foncé pour porter main forte - La fille de Christelle

La situation sanitaire est "extrêmement grave aux Antilles", selon Sébastien Lecornu le ministre des Outre-mer. Les hôpitaux de Guadeloupe et de Martinique sont saturés, 270 soignants de la métropole sont donc partis en renfort. Parmi eux, quatre Franc-Comtois, dont Christelle Caillet, arrivée ce samedi 07 juillet aux urgences de l'hôpital de Fort-de-France en Martinique. Cette aide-soignante de l'établissement de Quingey dans le Doubs, n'a pas hésité avant de se porter volontaire. 

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Sachant qu'elle pourrait se rendre utile sur place, Christelle a annulé ses vacances 

Le mercredi matin, Christelle a reçu un texto du ministère de la santé, lui proposant de se porter volontaire. Elle n'a pas hésité une seconde : "il fallait que je vienne aider mes collègues, la population sur place. Pour moi c'était comme une évidence ! Je me suis dis que j'allais être utile, que j'allais pouvoir aider. C'est ma vocation." Le vendredi, le service d'urgence la rappelait, et le lendemain, elle partait pour la Martinique. 

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Sur place, elle a du se faire au décalage horaire et au climat. Elle travaille généralement de 6h15 à 14h30. En binôme avec une autre infirmière, elle prend en charge les patients en urgence à l'entrée, ou à la sortie de la réanimation. Elle les surveille, les rassure, ainsi que les proches qui prennent des nouvelles de l'extérieur.

C'est comparable à la première vague que nous avons vécu l'année dernière. 

La soignante du Doubs n'a aucun regret : "je constate que l'hôpital a besoin de personnel en renfort. C'est comparable à la première vague que nous avons vécu l'année dernière. Il y a des soignants qui ont le covid, qui sont donc arrêt maladie. Tous les malades arrivent en même temps, l'hôpital est saturé. Effectivement, les médias ne mentent pas en disant que la situation est catastrophique."

L'aide-soignante de Quingey, dans son avion au départ pour la Martinique
L'aide-soignante de Quingey, dans son avion au départ pour la Martinique © Radio France - Christelle

"Moralement c'est compliqué, les prises en charge sont dures, les morts se succèdent. Effectivement les collègue sur place sont épuisés, pour autant ils tiennent," décrit Christelle. Elle tient à saluer leur courage, ainsi que la solidarité qui se développe sur place : "on est très bien accueilli par le personnel local malgré tout, ils prennent le temps de nous expliquer comment ça marche. On est aussi à l'hôtel avec d'autres soignants, donc on peut aussi parler de nos difficultés, ce que l'on a pu vivre dans la journée. On a vraiment du réconfort partout, et ça c'est bien."

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Christelle Caillet doit rentrer en métropole le 30 août, avant de reprendre le travail à Quingey. Au total, sept soignants de Bourgogne-Franche-Comté sont partis en renfort pour l'instant, dont notamment un infirmier et deux médecins du Jura, à la retraite. 

Plus de 200 soignants sont mobilisés en métropole.

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