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Creuse : ce 8 mai, Saint-Marc-à-Loubaud ajoutera un nom sur son monument aux morts

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Ce 8 mai 2024, des commémorations seront organisées partout en Creuse pour célébrer les 79 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale. À Saint-Marc-à-Loubaud, cette cérémonie sera particulière. La commune inaugurera une plaque au nom de Valentine Bessette, une habitante morte pour la France.

Le monument aux morts de Saint-Marc-à-Loubaud (capture d'écran Google maps) Le monument aux morts de Saint-Marc-à-Loubaud (capture d'écran Google maps)
Le monument aux morts de Saint-Marc-à-Loubaud (capture d'écran Google maps) - Capture d'écran Google maps

79 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Marc-à-Loubaud rajoute un nom sur son monument aux morts. À l'occasion des commémorations du 8 mai, cette commune du sud-ouest de la Creuse va inaugurer une plaque au nom de Valentine Bessette. Cette jeune femme originaire de Saint-Marc-à-Loubaud a été forcée d'aller travailler en Allemagne. Elle a trouvé la mort dans un bombardement à Berlin.

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Forcée à travailler comme femme de chambre pour les nazis

C'est l'ancien maire de la commune, et professeur d'histoire-géo Jean-Luc Léger, qui a exhumé ce drame des archives : "En regardant les avis de décès de la commune de Saint-Marc-à-Loubaud, quelque chose me trouble, explique-t-il, je découvre que Valentine Bessette est morte en déportation, en 1944. À partir de là, le prof d'histoire que je suis se dit qu'il faut reconstituer son parcours".

À force de recherches, il arrive à déterminer que Valentine Bessette est née à Saint-Marc-à-Loubaud en 1914, mais qu'elle en est partie à l'âge adulte. En 1939, elle s'est mariée à Avignon. Plus tard pendant la guerre, elle a été capturée avec son mari et emmenée de force pour travailler en Allemagne, d'où son statut de déportée.

La plaquette réalisée en hommage à Valentine Bessette
La plaquette réalisée en hommage à Valentine Bessette © Radio France - Camille André

" La déportation, ce n'est pas seulement les déportés dans les camps de concentration, rappelle Jean-Luc Léger, ça s'applique aussi à tous ceux qui ont été forcés de quitter le lieu où ils habitaient pour être mis de force dans un lieu de travail en Allemagne".

Employée comme femme de chambre à Berlin, Valentine Bessette a trouvé la mort dans le bombardement de l'hôtel Bristol où elle travaillait. Elle n'avait pas 30 ans.

Des démarches pour la reconnaissance "morte pour la France"

Pour Jean-Luc Léger, Valentine Bessette est une victime du nazisme. Avec l'appui de la mairie, il entame donc des démarches et obtient la reconnaissance "morte pour la France". Cette mention est obligatoire pour inscrire un nom sur un monument aux morts.

"Rendre hommage à Valentine Bessette, c'est aussi d'une certaine façon rendre hommage à toutes les femmes qui sont tombées pendant la Seconde Guerre mondiale", explique l'ancien maire de Saint-Marc-à-Loubaud. En Creuse, les monuments aux morts qui mentionnent des femmes sont très rares. C'est le cas notamment de celui de La-Forêt-du-Temple.

Les célébrations du 8 mai se dérouleront à 11h à Saint-Marc-à-Loubaud.

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