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Courchevel : l'homme d'affaires Stéphane Courbit condamné pour construction illégale de chalets de luxe

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Les travaux de construction des chalets avaient commencé sans permis de construire à Courchevel. L'homme d'affaires Stéphane Courbit et deux de ses sociétés viennent d'être condamnés à 4,5 millions d'euros par le tribunal correctionnel d'Albertville, pour un projet immobilier remontant à 2020.

En 2020, la construction de trois chalets de luxe avait démarré sans permis de construire. En 2020, la construction de trois chalets de luxe avait démarré sans permis de construire.
En 2020, la construction de trois chalets de luxe avait démarré sans permis de construire. © Maxppp - Thierry GUILLOT.

L'homme d'affaires Stéphane Courbit et deux de ses sociétés ont été condamnés, vendredi, par le tribunal correctionnel d'Albertville à des amendes totalisant 4,5 millions d'euros, pour une construction illégale de chalets haut de gamme à Courchevel (Savoie), selon nos confrères de l'AFP.

Un début de chantier sans permis de construire

Au cœur du débat, trois chalets d'une surface au plancher de 6.198 mètres dans un quartier huppé de la célèbre station de ski des Alpes, avec un chantier lancé sans permis et régularisé a posteriori. Tout commence en 2019, lorsque Stéphane Courbit, au nom de Lov Group Invest et via Solières, souhaite bâtir trois chalets au Jardin Alpin, le quartier le plus cher de Courchevel (autour de 20.000 euros le mètre carré selon les agences immobilières locales).

La société SNC Solières avait donc déposé une demande de permis de construire, mais les travaux avaient commencé dans la foulée en 2020, sans que le permis n'ait été accepté. La maire s'en mêle en octobre : elle refuse le permis de construire et prend un arrêté pour interrompre le chantier, qui en plus ne respecte pas le plan local d'urbanisme. Malheureusement, c'est sans effet et les travaux continuent.

L'entreprise de construction également condamnée

Ce vendredi, Stéphane Courbit, la société Lov Group Invest représentée par l'homme d'affaires et la société SNC Solières représentée par Lov Group Invest, ont donc tous les trois été condamnés à 1,5 million d'euros d'amende, dont 500.000 avec sursis pour Stéphane Courbit et la société SAS Lov Group Invest. L'entreprise de construction Spie Batignolles Sud a elle aussi été condamnée à 200.000 euros d'amende, pour avoir "accepté la réalisation de travaux sur la base d'un permis de construire non délivré."

Dans cette affaire, le conseil départemental de la Savoie, dirigé par Hervé Gaymard (LR), et le maire de Courchevel Jean-Yves Pachod (sans étiquette) avaient permis une régularisation a posteriori des travaux. Mais un riverain et une association citoyenne avait saisi le tribunal correctionnel sur citation directe.

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