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Côte-d'Or : batelier depuis plus de 50 ans, Luc Boudrant, prend sa retraite

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La fin d'une belle histoire sur les canaux de Bourgogne pour Luc Boudrant. Batelier sur la Saône de père en fils depuis plusieurs générations, il a décidé de prendre sa retraite à l'âge de 67 ans. Il cherche désormais un logement à Chenôve en Côte-d'Or. Sa péniche va être transformée en logements.

Luc Boudrant a décidé de jeter définitivement l'ancre et de prendre sa retraite, il cherche un logement à terre à Chenôve en Côte-d'Or Luc Boudrant a décidé de jeter définitivement l'ancre et de prendre sa retraite, il cherche un logement à terre à Chenôve en Côte-d'Or
Luc Boudrant a décidé de jeter définitivement l'ancre et de prendre sa retraite, il cherche un logement à terre à Chenôve en Côte-d'Or - FaceBook - Vivre à Mirebeau

Luc Boudrant, batelier sur la Saône de père en fils depuis plusieurs générations, a décidé de jeter l'ancre de manière définitive. Avec Anita, son épouse, il a pris sa retraite début décembre 2021, à l'âge de 67 ans. Depuis ses 14 ans il n'a pas arrêté de naviguer, vivant plus sur l'eau que sur terre. De Fos-sur-Mer à Gand en Belgique il aura transporté toutes les marchandises que l'on peut imaginer : orges, blés, charbons, engrais, cailloux et même des tôles pour Arcelor-Mittal. 

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Sa péniche, baptisée Mélinda en hommage à sa fille, est vendue à une société de la Drôme et va être transformée en logements. En attendant ce dernier voyage, elle est à quai à Renève en Côte-d'Or, depuis début décembre. Désormais le marinier et sa femme recherchent un logement sur Chenôve pour être près de leurs petits-enfants. 

"Cela n'était plus rentable" 

Pas de regrets, la vie sur l'eau était devenue bien trop compliquée selon Luc Boudrant, l'un des derniers bateliers de Côte-d'Or. "On arrive dans les derniers. Dans nos âges il en reste trois ou quatre pas plus dans la région. Après il y a des bateliers plus jeunes mais ils sont sur le Rhône et la Saône. C'est en Belgique et en Hollande qu'ils sont les plus nombreux." "Moi je faisais un transport par an depuis Renève pour une malterie, je convoyais de l'orge de brasserie bio, mais ils se sont aperçus cette année que ça n'était plus rentable". 

Luc Boudrant a décidé de jeter définitivement l'ancre et de prendre sa retraite, il cherche un logement à terre à Chenôve en Côte-d'Or
Luc Boudrant a décidé de jeter définitivement l'ancre et de prendre sa retraite, il cherche un logement à terre à Chenôve en Côte-d'Or - FaceBook - Vivre à Mirebeau

Le marinier déplore le manque de moyens financiers mis dans les canaux. "Les voies d'eau sont délaissées, en France on est resté comme à l'époque de Napoléon, on n'a pas suffisamment aménagés nos canaux". Anita Boudrant, l'épouse de Luc, elle aussi est issue d'une très longue lignée de mariniers, la profession ne va pas lui manquer. "Je commençai à en avoir marre des écluses, toujours monter, descendre, faire à manger, conduire, laver la cale et avoir très froid l'hiver."

Autre difficulté ces dernières années il a fallu faire face au renchérissement des matières transportées. "Nous ne sommes plus très nombreux et l'Etat préfère la route et les camions" analyse Luc Boudrant qui estime pourtant qu'il remplaçait jusqu'à 10 camions lorsqu'il effectuait un transport avec sa péniche type Freyssinet. Une péniche de 38 mètres de long capable de transporter jusqu'à 250 tonnes de marchandises à chaque voyage. Selon ses calculs depuis 1976, c'est à dire en plus de 45 ans, Luc Boudrant et son épouse ont parcouru plus de 700 000 kilomètres sur les eaux du canal et de la Saône !

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