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Coronavirus : près de 3000 soldats de retour des zones de guerre accueillis temporairement en Ardèche cet été

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Jusqu'à fin juillet, les soldats de retour d'opération extérieures viendront se ressourcer quelques jours en Ardèche avant de retrouver leur famille. À cause du coronavirus, ces séjours ne peuvent pas se tenir à Chypre ou en Crète comme d'habitude.

Le centre Pierre et Vacances du Rouret à Grospierres, en Ardèche. Le centre Pierre et Vacances du Rouret à Grospierres, en Ardèche.
Le centre Pierre et Vacances du Rouret à Grospierres, en Ardèche. - © Pierre et Vacances

Près de 3000 militaires de retour d'opération extérieures dans des zones de guerre vont passer un séjour de décompression en Ardèche cet été. Les premiers sont arrivés en début de semaine. D'habitude, ce dispositif de fin de mission de trois jours, prévu par l'armée pour les soldats avant de rentrer en permission dans leur famille, se passe à Chypre ou en Crête, mais ce n'est plus possible en ce moment à cause du coronavirus.

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Jusqu'à fin juillet, il aura donc lieu dans le centre Pierre et Vacances du Rouret à Grospierres. Le centre a été en partie privatisé par l'armée. Des centaines de soldats de retour du Tchad, du Niger, du Mali ou de Djibouti vont y passer des séjours de trois jours pour décompresser de leur mission avant de retrouver leur famille. "C'est une phase durant laquelle les soldats peuvent se libérer de la charge émotionnelle qu'ils peuvent avoir encaissée, explique le lieutenant-colonel Lionel Guy, le conseiller communication de la zone de défense et de sécurité Sud-Est. Il s'agit de les aider à dialoguer, à échanger, à se reposer aussi. Et de basculer de la zone de combat au cercle familial dans les meilleures conditions".

"Pour ne pas garder pour soi des blessures qui deviendraient alors invisibles"

D'habitude, les soldats passent cette période de décompression à mi-chemin sur le retour de la zone de combat : c'est pour ça qu'il vont à Chypre ou en Crête. Mais en ce moment, coronavirus oblige, il fallait un centre en France et l'Ardèche a été choisie parce qu'elle est proche de la base d'Istres, dans les Bouches-du-Rhône, où des soldats atterrissent. Et parce qu'il fallait un endroit suffisamment calme pour pouvoir se ressourcer. "Il fallait un centre adapté en termes notamment de calme, un centre reculé, pour prévenir tout risque de stress post-traumatique, pour que le travail psychologique puisse se faire dans de bonnes conditions, pour pouvoir débriefer les missions, se livrer, pour ne pas garder pour soi des blessures qui deviendraient alors invisibles", poursuit le lieutenant-colonel Lionel Guy.

Cet accueil des soldats sera donc fait en Ardèche mais il ne devrait être que temporaire. Le dispositif de fin de mission devrait à nouveau être organisé à l'étranger à partir du mois d'août. Durant ces deux mois, les soldats qui arriveront à Istres seront testés pour le coronavirus à la descente de l'avion avant de rejoindre, en bus, le village-vacances de Grospierres. Leur séjour sera entièrement financé par l'armée.

De son côté, Pierre et Vacances indique que les locations qui accueilleront ces soldats seront exceptionnellement fermées en juin et juillet. Les clients qui avaient réservé un séjour sur cette période seront contactés individuellement, précise le groupe. En revanche, les vacanciers qui désirent se rendre au village du Rouret peuvent toujours passer par d'autres agences de location ou par les propriétaires des logements pour réserver.

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