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Contre la "pression immobilière", un week-end de mobilisation dans une dizaine de villes de Bretagne

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Pénurie de biens, envolée des prix, mal-logement, protection des terres... la "pression immobilière forte" est dénoncée ce week-end par des associations et partis de gauche rassemblés en un collectif pour le logement. Les militants appellent à réguler le secteur de l'immobilier.

Deux tentes ont été disposées devant la porte Saint-Vincent, ce samedi, à Saint-Malo. Deux tentes ont été disposées devant la porte Saint-Vincent, ce samedi, à Saint-Malo.
Deux tentes ont été disposées devant la porte Saint-Vincent, ce samedi, à Saint-Malo. © Radio France - Sarah Mansoura

Guingamp, Belle-Ile, Saint-Malo, ce samedi, mais aussi Vannes, Trégastel ou Guérande, ce dimanche. Le mouvement pour le logement en Bretagne veut occuper le terrain ce week-end. Dans plusieurs villes de la région et en Loire-Atlantique, des dizaines de militants se réunissent pour protester contre la "pression immobilière excessive en Bretagne". Résidences secondaires, logements Airbnb, prix de l'immobilier à l'achat ou la location, autant de sujets que le collectif Logement pour tous veut pousser à l'ordre du jour, pour éviter la précarité et le mal-logement dans notre région.  

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Taxation plus forte des résidences secondaires

À Saint-Malo ce samedi après-midi, une cinquantaine de militants ont investi les remparts. Devant la porte Saint-Vincent, deux tentes disposées. Le symbole est fort, et il interpelle Maryline et Dominique, deux passants. "On en entend parler, par les parents, les jeunes ne trouvent plus de logement près de leur travail, ils sont obligés de s'exiler, plus loin", déplore la quinquagénaire. Son mari opine du chef. "Ca s'était calmé ces dix, quinze dernières années, maintenant ça recommence. Il faudrait au moins un effort de régulation."

La régulation, justement, c'est ce pour quoi plaide le collectif pour le logement, qui regroupe diverses associations et partis, dont l'UDB, le NPA, Dispac'h, Un toit c'est tout, Agir pour Belle-Ile-en-mer, ou encore l'UCL Rennes. 13 propositions en tout, pour lutter contre la "pression immobilière", avance Ewan Thébaud, porte-parole de Dispac'h : "Il y a la taxation des résidences secondaires sur taxation des résidences secondaires. C'est possible déjà dans certains endroits, comme en Loire-Atlantique. On peut taxer déjà, à Guérande ou Saint-Nazaire, jusqu'à 60% les résidences secondaires. En région administrative Bretagne, ce n'est pas encore le cas, ce n'est pas une zone tendue, donc on demande aussi aux élus de se bouger un peu là dessus, et de mettre au moins le littoral breton en zone tendue, si ce n'est aussi les grandes villes".

"Pas de possibilité de se loger près de l'emploi"

Michel, habitant de Saint-Malo depuis 20 ans, et adhérent à l'UDB, désespère de voir les prix s'envoler avec la forte augmentation du nombre de résidences secondaires sur la côte d'Émeraude. Il est donc venu protester contre cette pression immobilière : "il n'y a pas possibilité pour la population locale de se loger là où elle pourrait se loger, où elle aimerait se loger, c'est à dire, pas trop loin de l'emploi. Ce qui fait qu'il y a des gens qui vont habiter à 20 ou 30 kilomètres de Saint-Malo, pour pouvoir venir tous les jours travailler. On voit que les prix de l'immobilier dévissent. Il y a des chiffres là, on est à +10 +15% en un an, alors que les revenus ne suivent pas. Evidemment, ça bloque le marché de l'immobilier, mais ça bloque aussi individuellement ceux qui voudraient bien être logés", constate-t-il. 

Il n'y a pas de possibilité pour la population locale de se loger là où elle pourrait se loger, où elle aimerait se loger, c'est à dire, pas trop loin de l'emploi.

Autre proposition du collectif, et une des plus fortes : créer un statut de résident. "Là, l'idée du statut de résident serait de réserver, en fait, l'achat des biens immobiliers aux personnes qui vivent depuis un an sur le territoire, sans distinction d'origine ou quoi que ce soit", avance Ewan Thébaud. "Le fait de créer ce statut de résident qui réserverait l'achat simplement aux personnes qui vivent sur le territoire, ferait directement baisser le prix et le prix de l'immobilier et augmenterait le nombre de locations directement", estime-t-il. 

Les rassemblements du samedi 20 novembre

Locmiquélic : 10h30 devant la Mairie 

Guingamp : 11h devant la Mairie 

Morlaix : 11h place des Otages 

Huelgoat, 14h Pont du Lac 

Roscoff : 15h, au Vieux Port 

Saint-Malo : 15h, Porte Saint Vincent 

Belle-Ile en Mer : 15h30, Sur le Quai, Le Palais

Les rassemblements du dimanche 21 novembre

Trégastel : 10h30, Chapelle Sainte-Anne 

Guérande : 14h, Place du Marché au Bois 

Vannes : 14h Rue de Thiers devant bâtiment de Giboire  

Lors de la manifestation pour le logement en Bretagne, à Saint-Malo.
Lors de la manifestation pour le logement en Bretagne, à Saint-Malo. © Radio France - Sarah Mansoura

Premiers signataires de l'appel : Dispac'h, UDB, Douar ha Frankiz, Droit à la ville Douarnenez, Collectif Ressac Groix, Agir pour Belle-Ile en Mer, Insulaires Solidaires, CNT interpro Brest, Union des étudiants bretons USB, DAL 44, UCL Rennes, War-Sav (p)OGI, UDB jeunes, PENECAM en commun, Enez ar Gerveur o stourm, ALCHI.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

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