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Journée européenne des moulins : le moulin de Clémont, dans le Cher, ouvre ses portes dimanche

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La journée européenne des moulins se tient ce dimanche. L'occasion pour le moulin de Clémont, dans le nord du Cher, près d'Aubigny-sur-Nère, d'ouvrir ses portes. Il les a fermé en 1988, et l'association locale de préservation du patrimoine l'a transformé en musée.

Marie-Christine Schwab et Catherine Naudion, de l'association de préservation du patrimoine de Clémont, devant les broyeurs du moulin Marie-Christine Schwab et Catherine Naudion, de l'association de préservation du patrimoine de Clémont, devant les broyeurs du moulin
Marie-Christine Schwab et Catherine Naudion, de l'association de préservation du patrimoine de Clémont, devant les broyeurs du moulin © Radio France - Michel Benoit

On produisait plusieurs tonnes de farine par jour au moulin de Clémont, dans le Cher, grâce à l'eau de la Sauldre. Vous y verrez toute la machinerie encore en parfait état ce dimanche à l'occasion de la journée européenne des moulins.

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Plus qu'un moulin, c'est le fonctionnement d'une véritable minoterie que vous découvrirez. Un très bel exemple de patrimoine industriel. Si le bâtiment ne paie pas de mine, les équipements sont de premier plan. Bien sûr, le site n'est plus en activité.

L'eau de la Sauldre alimentait le moulin de Clémont
L'eau de la Sauldre alimentait le moulin de Clémont © Radio France - Michel Benoit

Tout commence donc avec la force de l'eau de la Sauldre dont le débit est assez constant à cet endroit : " Il y avait deux turbines, détaille Catherine Naudion, vice-présidente de l'association locale de défense du patrimoine. Une de ces turbines possédait un engrenage en bois de cormier. C'est un bois très dur qui résiste bien à l'emboitement avec l'engrenage métallique."

C'est ici au quatrième étage qu'arrivait le blé, par ce tuyau métallique
C'est ici au quatrième étage qu'arrivait le blé, par ce tuyau métallique © Radio France - Michel Benoit

Le blé était aspiré au 4eme étage. Il était nettoyé, tamisé, pour redescendre au 2eme étage : " C'est le coeur du moulin, là où se trouvent les broyeurs. Cinq double broyeurs à cylindres, poursuit Catherine Naudion. Des cylindres cannelés avec une cannelure de plus en plus fine en allant jusqu'au cinquième broyeur. La mouture devenait ainsi de plus en plus fine."

L'un des doubles broyeurs
L'un des doubles broyeurs © Radio France - Michel Benoit

Le cyclone, un système d'aspiration permettait de faire remonter les semoules pour redescendre à nouveau jusqu'aux broyeurs autant de fois que le nécessitait le degré de finesse des farines désiré. Ce qui impressionne, c'est également toute la machinerie en bois :  " C'est du sapin et ça a été réalisé par le menuisier du village, précise Marie-Christine Schwab, présidente de l'association de défense du patrimoine. Les courroies des machines sont en cuir. Il y avait aussi un bourrelier à l'époque à Clémont. C'est vraiment joli, tout ce bois, ces machines un peu rouges et anciennes. On tient à ce patrimoine. Dimanche, on expliquera tout ce fonctionnement aux visiteurs. On a fait pas mal de recherches et on s'est inspiré du travail de notre historienne locale, Claudine Ruzé."

Les Plansichters du troisième étage, sorte de tamiseurs
Les Plansichters du troisième étage, sorte de tamiseurs © Radio France - Michel Benoit

Le village de Clémont a compté jusqu'à cinq moulins sur la Sauldre et trois sur la Nère. A l'époque, on ne parlait pas d'écologie, mais on faisait du local !

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