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Clap de fin pour le projet d'éco-hameau de Longecourt-lès-Culêtre, en Côte-d'Or

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Le bailleur social Orvitis s'apprête à revendre à la mairie de Longecourt-lès-Culêtre les terrains viabilisés du projet d'éco-hameau. Un projet lancé à la moitié des années 2000 et qui n'a jamais convaincu de potentiels acheteurs.

Les terrains de l'ex éco-hameau de Longecourt-lès-Culêtre devraient finalement devenir un lotissement classique. Les terrains de l'ex éco-hameau de Longecourt-lès-Culêtre devraient finalement devenir un lotissement classique.
Les terrains de l'ex éco-hameau de Longecourt-lès-Culêtre devraient finalement devenir un lotissement classique. © Radio France - Pierre-Antoine Lefort

C'est ce que l'on appelle à serpent de mer. Un projet dans les cartons depuis plus de 15 ans : celui de l'éco-hameau de Longecourt-lès-Culêtre, en Côte-d'Or, qui promettait d'être l'un des premiers de Bourgogne. Lancé au milieu des années 2000, dans ce village de moins de 60 habitants, il visait à viabiliser huit parcelles de terrain, avec la vocation d'accueillir des habitations autonomes en énergie, grâce à des panneaux solaires et même des éoliennes individuelles. 

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Derrière l'ancien maire Michel Charles, les deux logements sociaux, pour le moment bien esseulés.
Derrière l'ancien maire Michel Charles, les deux logements sociaux, pour le moment bien esseulés. © Radio France - Pierre-Antoine Lefort

Sur les huit parcelles, deux ont accueilli deux logements sociaux. Les six autres restent désespérément vides. Pourtant, les terrains sont prêts à accueillir les habitations. "On voit les coffrets d'alimentation pour chaque parcelle. Il y a tous les réseaux qui arrivent, eau, électricité, téléphone...", détaille l'ancien maire, Michel Charles, élu de 2001 à 2014. "En plus, il a cette fameuse gaine qui va jusqu'aux parcelles réservées aux éoliennes, et une citerne d'eau fluviale, pour économiser l'eau du réseau."

Pas de maison construite, pas d'acheteur potentiel

Ce projet avait aussi une dimension sociale avec la création d'un salle commune, d'un théâtre de verdure pour les spectacles en plein air. Mais cela ne semble pas susciter l'adhésion des acheteurs potentiels, qui ne se sont pas manifestés. "C'est vrai que je m'attendais à autre chose", reconnait Michel Charles. "On s'est bien investis là dedans, mais on s'y est peut-être un peu pris à l'envers. D'habitude, dans ce genre de projet, c'est un groupe de personnes qui se met en place et se met à rechercher un terrain." Il évoque également une demande faible, dans le secteur, et d'un manque de "publicité forte, qui ne se limite pas au canton. Peut-être que cela ferait changer les choses."

"Dans éco-hameau, le mot éco va disparaitre"

Ce sera de toute manière trop tard pour sauver ce projet d'éco-hameau. Le bailleur social Orvitis, qui avait acheté les terrains en 2010 à la commune pour porter le projet, se retire officiellement, et s'apprête à les revendre, le jeudi 3 mars, à la mairie de Longecourt-les-Culètre pour l'euro symbolique. Gage à la municipalité de trouver des acquéreurs. "Dans eco-hameau, le mot éco va disparaitre", estime l'actuel maire, Gérard Brouillon, qui doit encore en débattre en conseil municipal. "Ce sera un lotissement classique, avec des maisons classiques. Orvitis vendait les terrains 30 euros le mètre carré, on essayera de le faire peut-être à moitié prix..." 

Le maire Gérard Brouillon doit signer la vente avec le bailleur social le 3 mars.
Le maire Gérard Brouillon doit signer la vente avec le bailleur social le 3 mars. © Radio France - Pierre-Antoine Lefort

"Je pense que cela dure depuis trop longtemps", poursuit l'élu, désigné en 2020. Sur le fond du projet, Gérard Brouillon semble peu convaincu. "Je crois que c'était une idée, un peu, de folie. Un éco-hameau, dans une toute petite commune comme cela... L'idée était peut-être belle dans une plus grosse commune, mais nous... C'était joli, les plans étaient beaux, chaque maison avait une éolienne, c'était fabuleux, mais cela n'a pas pris." La vente des terrains devrait permettre de financer la réfection de la chaussée à l'intérieur du lotissement. 

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