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Le déménagement cauchemardesque d'un habitant de Vallet qui a utilisé un site low-cost

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"C'est une histoire de fou", lâche Francis. Au début du mois, cet habitant de Vallet a voulu déménager l'appartement de sa mère. Il est passé par une plateforme low-cost de déménagement et il a bien failli ne jamais revoir le camion, la faute à un conflit entre les déménageurs et la plateforme.

Le camion de déménagement a été retenu pendant dix jours par les salariés qui n'avaient pas été payés par la plateforme de déménagement.
Le camion de déménagement a été retenu pendant dix jours par les salariés qui n'avaient pas été payés par la plateforme de déménagement. © Radio France - Florian Cazzola

La mésaventure de Francis est digne d'un feuilleton de série. Le 9 juillet dernier, cet habitant de Vallet décide de déménager sa mère de région parisienne pour la rapprocher de son domicile. Soucieux de faire des économies, il opte pour le leader du déménagement low-cost, le "Uber du secteur", sans se douter de ce qui l'attend. 

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Des déménageurs impayés qui retiennent le camion "en otage"

Sur son ordinateur, Francis pensait avoir flairé LA bonne affaire. Après avoir épluché les sites classiques, il est tombé sur cette plateforme, "40% moins chère" que tous ses concurrents. La belle affaire, donc ! Le chargement du camion s'est fait sans problème dans la matinée du 9 juillet. "Dans le contrat, le camion devait arriver en fin de journée, détaille cet habitant. Sauf qu'il n'est jamais arrivé." Francis essaie de joindre les déménageurs par téléphone, sans succès. Il essaie ensuite de contacter la plateforme dont le siège est situé à Berlin. Là encore, impossible. 

Ma mère était complètement désespérée. Elle a 80 ans, mon père est décédé il y a 5 mois, elle avait toute sa vie dans le camion. D'un seul coup, elle n'avait plus mon père et plus rien de sa vie", confie ce client malheureux. 

Un jour passe, puis deux, trois ... et toujours rien ! "Il y a beaucoup d'angoisse, à ce moment-là, poursuit Francis. Ce camion contenait toute la vie de ma mère. Le chargement était quelque part dans la nature." Désespéré, il arrive tout de même à rentrer en contact avec Movinga. Au bout du fil, les téléopérateurs s'excusent, jurent qu'ils n'ont jamais été confrontés à ce genre de situations mais ne trouvent aucun moyen pour joindre les déménageurs dans la nature. A force d'envoyer des mails et de multiplier les coups de téléphone, le client finit par comprendre qu'il y a un conflit entre les salariés et le déménageur. Ce dernier est lui-même en conflit avec la plateforme qui ne lui avait pas payé des prestations précédentes. "Ça a tourné à la prise d'otage", explique Francis. 

La prochaine fois, il fera appel à un déménageur classique

Après plusieurs jours de négociations, Movinga accepte finalement de régler les deux contrats jusque-là impayés. Et l'histoire ne s'arrête pas là. En position de force, les déménageurs exigent également de se faire rembourser des pénalités que Movinga leur avait infligés. "La plateforme ne connaissait pas bien le déménageur à qui elle a confié les biens de ma mère, analyse-t-il à froid. Ils n'avaient aucun moyen d'agir car tout se passait par portable et si le déménageur ne répond pas ... Tout est virtualisé et vous n'avez aucun moyen de pression."

Après dix jours de conflits, les déménageurs gagnent finalement leur bras de fer avec la plateforme et acceptent de livrer la cargaison à Vallet. "A force de vouloir choisir la prestation la moins chère, on se dit que quelque part, on est co-responsable de cette situation", philosophe Francis. Et si le dénouement est heureux, cet habitant de Vallet promet qu'il ne fera plus appel à ces plateformes low-cost. A l'avenir, il confiera ses affaires à des déménageurs classiques, quitte à payer plus cher. "Mais au moins on peut le joindre et on sait où est notre chargement", conclue-t-il. 

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