Bourges : quand un travail d'intérêt général peut devenir plus qu'une simple peine
Quand un travail d'intérêt général peut devenir un tremplin. C'est toute l'ambition d'une expérimentation menée actuellement dans le Cher. Huit personnes condamnées à des TIG ont pu bénéficier de quatre jours de formation pour augmenter leurs chances de décrocher une embauche.
L'idée, c'est de profiter de l'opportunité de cette peine de justice pour toucher un public souvent très éloigné de l'emploi. Le travail d'intérêt général, c'est avant tout une peine : on doit se lever pour travailler gratuitement souvent dans une collectivité.
L'idée ici, c'est d'aller au delà de la peine, "nous ce qu'on veut, c'est qu'ils tirent une expérience de ce qu'ils ont pu faire durant ce travail d'intérêt général" explique. Jean-Marcellin Babin, directeur du service pénitentiaire d'insertion et de probation du Cher. "La force de cette formation, c'est que les intervenants de l'association ECTI maîtrisent parfaitement les codes de l'entreprise."
Conseils et orientation
Les formateurs de l'association ECTI sont des bénévoles retraités, ancien cadres ou patrons. Ils conseillent par exemple à ces TIG de ne pas hésiter à parler sur leur CV, de leur travail au noir comme cela arrive parfois. "Cela peut être une vraie expérience à mettre en exergue" détaille Francis Renault, délégué régional d'ECTI. "Il faut savoir que ces personnes sont souvent peu diplômées. La plupart n'ont pas le bac, mais ils possèdent des savoir-faire dans le bâtiment par exemple, ou les espaces verts, parfois en emploi dissimulé. Dans ce cas, on en parle aussi sur le CV et comme employeur, on marque entreprise familiale. On les sensibilise sur le savoir-être, la lettre de motivation, avec un regard très concret. on leur parle aussi des entreprises d'intérim ou du statut d'auto-entrepreneur."
Esteban, en TIG pour un délit routier, a particulièrement apprécié les simulations d'entretien d'embauche. Il trouve cela très utile : "on a joué des jeux de rôles pour mettre en situation des entretiens d'embauche. On ne pensait pas que cela pouvait être aussi bénéfique en aussi peu de temps. On retient les mots à ne pas employer comme j'aime pas faire ci ou ça. Je suis pas payé pour passer le balai. On peut le penser mais il ne faut surtout pas le dire. C'est des conseils évidents pour certains mais pas pour tous." Une nouvelle session est prévue en mai prochain
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