Bacs de Loire : avec les grandes marées, des traversées risquent d'être suspendues

Les forts coefficients de marée attendus dans les prochains jours, jusqu'à 117 mardi matin, risquent d'avoir un impact sur le fonctionnement des bacs de Loire. Le service pourra être "perturbé" selon le Conseil départemental, qui gèrent ces traversées.

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Pendant les marées hautes, ces navires qui assurent des navettes toutes les 20 minutes et permettent aux voitures, aux vélos et aux piétons de franchir gratuitement le fleuve, pourraient être forcés de rester à quai. Pour les bateaux, accoster, embarquer et débarquer peut s'avérer risqué en raison de la hauteur de la Loire.

Plusieurs plages horaires sont concernées entre ce samedi et jeudi 14 mars. Entre Couëron et Le Pellerin, des interruptions de trafic sont envisagées :

• Samedi 9 mars : 16h10-18h30
• Dimanche 10 mars : 06h20-7h00 / 16h50-19h20
• Lundi 11 mars : 06h20-07h40 / 17h30-20h00
• Mardi 12 mars : 06h20-08h20 / 18h00-20h30
• Mercredi 13 mars : 06h20-09h00 / 18h30-20h30

Entre Basse-Indre et Indret : voici les traversées concernées :

• Samedi 9 mars : 16h50 -18h10
• Dimanche 10 mars : 5h30-6h30 / 17h10-19h40
• Lundi 11 mars : 5h30-7H30 / 17h10-20h30
• Mardi 12 mars : 5h50-8h20 / 18h30-20h50
• Mercredi 13 mars : 6h40-8h30 / 19h-21h10

Pour le jeudi 14 mars, il est encore trop tôt pour donner des horaires, selon le Département. Chaque jour, le Département confirmera ou non cette annulation sur son site internet et les horaires seront actualisés.

Explications avec Yann et Solène, deux des capitaines

Yann et Solène dirigent ces bacs de Loire. Tous deux veillent à un repère au sol, un marquage fait à la peinture, qui s'il est recouvert par l'eau signifie que le bateau ne peut pas accoster. "Si ça déborde, on va s'échouer", explique Solène. Yann poursuit : "si jamais, c'est vraiment haut, le tablier est vraiment trop pentu pour pouvoir monter et descendre les voitures."

Selon Solène, "côté Couëron, la cale est plus basse que côté Le Pellerin, donc les gens ils disent pourquoi vous arrêtez car il n'y a pas d'eau ici. Sauf que de l'autre côté, c'est inondé. Et on a la même chose au niveau d'Indret, où la cale est plus basse qu'à Basse-Indre. Donc à Basse-Indre, ça pourrait passer, mais pas côté Indret". Et dit-elle avec le sourire, les voitures ne sont pas encore amphibies.

Solène explique qu'aussi que par le passé, même avec de gros coefficients de marée, les traversées ont pu se faire. Tout dépend de la hauteur d'eau. Et qu'il y a eu des fois où avec un petit coefficient, les traversées ont été suspendues, car  c'était cumulé à de forts vents.

Du côté des habitués, on s'attend à certaines annulations. Emmanuelle et Gwendal, par exemple, s'informent via le site internet, patientent jusqu'à la reprise ou empruntent le pont de Cheviré. "La Loire est un fleuve, on compose avec la nature. En plus, c'est un service gratuit, donc on fait avec", souligne Emmanuelle. Gwendal estime qu'il y a quelques désagréments dans l'année*, "mais ce n'est pas énorme. Il y a plus d'aléas avec le train, qu'avec le bac !".*