Auxerre : difficile de vivre à proximité d'un bar

Cet été, les fenètres grandes ouvertes, vous vous êtes peut être agacés d'entendre vos voisins ou le bar du coin avec de la musique un peu forte ou des clients trop bruyants. Vous n'êtes sans doute pas les seuls. À Auxerre, des riverains de la rue Anatole France ont signé une pétition contre les nuisances du bar à narguilé, qui a ouvert ses portes au début du mois de juin.

ⓘ Publicité

Difficile de vivre à proximité d'un établissement de nuit, pourtant il y en a peu à Auxerre : une douzaine seulement. Et tous les gérants connaissent la loi : ouverture jusqu'à 2 heures du matin, à moins de bénéficier d'une dérogation (de la mairie ou de la préfécture) et interdiction de dépasser les 105 decibels à l'intérieur de l'établissement. Francis Callement est équipé pour mesurer la nuisance sonore de son Pub, à proximité de plusieurs habitations.

"J'ai fait des tests sous les fenêtres des voisins : une voiture qui passe fait plus de bruit que mes clients en terrasse"

Si les gérants de ces établissements savent que leur activité peut générer des nuisances sonores ils font tout de même attention. Chacun essaye à sa façon de ne pas trop embêter ses voisins. Mais pour Michel, du Bar du marché, place des Cordeliers, "certains exagèrent et c'est comme ça de partout, quand ils iront s'installer à la campagne ils se plaigneront du coq qui chante!". Le bar de Michel ferme à 21h et la musique qu'il diffuse est celle des clips de la télévision à l'intérieur de son établissement et pourtant certains voisins ont déjà alertés la police.

"Sans nous, il n'y aurait rien à faire pour les jeunes à Auxerre"

Oussama, qui connait des problèmes avec ses voisins depuis qu'il a ouvert le Royal Room début juin, le dit : "j'essaye juste de faire marcher mon commerce, je respecte les réglementations et puis la ville est plus dynamique comme ça, beaucoup de jeunes viennent s'amuser ici depuis l'ouverture".

Au Pub, on partage cet avis : sans les bars il n'y aurait pas d'activités dans la ville pour les jeunes. Depuis le début de l'été malgré les nombreux appels à la police, deux riverains ont porté plaintes pour tapages nocturnes.