Passer au contenu
Publicité

Après l'agression d'un élu du Vaucluse, le maire de Lauris et son équipe démissionnent

Par

Le maire de Lauris (Vaucluse) annonce ce lundi sa démission et celle de l'ensemble de son groupe au conseil municipal après l'agression d'un adjoint, pris à partie par un habitant.

Le maire de Lauris a souhaité prendre une décision forte après l'agression d'un de ses adjoints. Le maire de Lauris a souhaité prendre une décision forte après l'agression d'un de ses adjoints.
Le maire de Lauris a souhaité prendre une décision forte après l'agression d'un de ses adjoints. - Véronique Pagnier

"Stop, on ne peut plus tolérer ça !", lance le maire de Lauris après l'agression d'un de ses adjoints par un habitant du village. André Rousset annonce ce lundi la démission de l'ensemble de son groupe au conseil municipal de cette commune du Sud-Luberon de près de 4.000 habitants, soit 23 élus (dont le maire) sur les 27 que compte le conseil. Cette démission ne sera effective que si elle est acceptée par la préfecture, qui ne s'est pas encore prononcée.

Publicité

L'agression remonte au mardi 13 juin : Thierry Dernis, l'adjoint délégué à la Voirie, répond à un habitant qui lui demande de l'aide pour une inondation dans sa maison après les gros orages. L'élu le met alors en contact avec le syndicat qui s'occupe des égouts et repasse chez cet habitant en fin de journée, mais la situation dégénère. "Il me demande de faire le constat pour son dégât des eaux, mais je lui réponds que ce n'est pas de mon ressort. Et à ce moment-là, sans raison apparente, il m'attrape par les vêtements, me plaque contre le mur et commence à lever le poing", raconte Thierry Dernis.

"Je vais te retrouver et te tuer"

L'élu s'enfuit alors et trouve refuge dans sa voiture. Mais l'habitant le suit et le menace : "Il s'est mis devant mon capot, et m'a dit qu'il allait me retrouver et me tuer, poursuit-il. Après ça, je suis passé en mairie puis je suis allé porter plainte. Je ne suis pas quelqu'un d'agressif, mais je ne veux pas laisser passer ça". Le maire de Lauris, André Rousset, a aussi tenu à faire un geste fort. "On démissionne tous, explique-t-il. Il faut que ça s'arrête. Il faut qu'on respecte les élus, les gendarmes, les maitresses d'école. Cette semaine encore, la directrice de l'école a été insultée. Stop, c'est fini. Il faut qu'on se respecte tous mutuellement".

Une proposition de loi pour renforcer les sanctions

Le député Renaissance de Vaucluse, Jean-François Lovisolo, qui est aussi l'ancien co-président des maires de Vaucluse, a décidé de porter ce sujet des violences aux élus devant l'Assemblée nationale. Avec le député des Yvelines Karl Olive, ils portent une proposition de loi qui vise à protéger davantage les élus municipaux. "Nous souhaitons que le quantum de la peine en cas d'agression des élus locaux et municipaux soit le même que quand on agresse un gendarme ou un policier, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui", détaille Jean-François Lovisolo.

"Je pense qu'un élu municipal qui s'engage pour sa collectivité doit être protégé plus que de raison, explique l'ancien maire de La-Tour-d'Aigues et ancien co-président de l'association des maires de Vaucluse. Il faut faire prendre conscience à nos concitoyens que les élus locaux sont là pour eux, mais qu'ils n'ont pas pour vocation d'être menacés ou insultés".

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined