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Appel aux dons et rassemblement pour les femmes et enfants hébergés à l'école Malherbe de Grenoble

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Des parents d'élèves et des représentants d'association se sont rassemblés ce mercredi 24 janvier à midi devant l'école Malherbe de Grenoble pour soutenir trois mères et leurs enfants hébergés la nuit dans l'école maternelle et sensibiliser à nouveau au sort de ces enfants.

L'école Malherbe est une des 8 écoles de Grenoble où des enfants et leurs mères sont hébergés la nuit L'école Malherbe est une des 8 écoles de Grenoble où des enfants et leurs mères sont hébergés la nuit
L'école Malherbe est une des 8 écoles de Grenoble où des enfants et leurs mères sont hébergés la nuit © Radio France - Laurent Gallien

Quelques denrées alimentaires déposées dans des sacs, quelques chèques dans une urne et des prises de position au micro. L'entrée de l'école Malherbe de Grenoble a été, ce mercredi 24 janvier à midi, le théâtre d'une action de soutien et de sensibilisation au sort de trois femmes et de leurs enfants. Des familles qui sont hébergées dans l'école, faute de place disponible ailleurs.

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Une femme malade, une autre enceinte de six mois

Originaire du Cameroun ou encore de République démocratique du Congo, ces femmes qui disent être "en demande d'asile" racontent que leurs demandes au 115 sont restées vaines et qu'aucune autre solution ne s'offrait à elle. L'école c'est mieux que la rue, mais ce n'est pas non plus une situation durable. D'abord parce qu'une école n'est pas faite pour ça, ensuite parce qu'elles sont contraintes, avec leurs enfants, d'être levées et prêtes à 6 heures du matin, avant l'arrivée des femmes de ménage et ne réintègrent l'école qu'à partir de 18h et la fin du périscolaire.

C'est compliqué pour les enfants et pour Blanca, un de ces mamans qui explique souffrir "d'une maladie auto-immune, la sarcoïdose" (maladie pulmonaire). Elle a quand même la chance, grâce à la mobilisation associative, de pouvoir voir un médecin. A côté d'elle Elia raconte qu'elle a traversé la méditerranée puis l'Italie avec son plus jeune fils. Ils arrivent du Cameroun.

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"On ne peut pas les laisser à la rue !", Laure, maman d'élève

Devant l'école avec ces femmes, des représentants du Droit au logement (DAL), de la Cimade (association d'aide aux migrants et demandeurs d'asile), de RESF (Réseau éducation sans frontière), de la FCPE, et des parents d'élèves. Laure Bonnel est maman d'élève à l'école Malherbe et elle ne pouvait pas rester sans rien faire. "À l'école, j'ai rencontré une première maman qui allait être mise à la rue, explique-t-elle, son fils avait pratiquement l'âge de ma fille et du coup, voilà, les enfants, on les connaît. ils côtoient nos enfants. Quand on fait des sorties scolaires, on les connaît et on ne peut pas, une fois qu'on les connaît, les laisser à la rue en fait. Personne je pense..."

Donc elle s'est engagée. Pour permettre l'hébergement de ces familles, pour qu'elles puissent se nourrir et pour tenter de trouver des solutions. Sauf qu'elles ne viennent pas, ou très lentement. "Du coup, on essaye aussi de faire des journées comme aujourd'hui, des mobilisations pour sensibiliser le grand public parce qu'il y a plein de parents qui ne connaissent pas trop, qui voient qu'il y a des pancartes et quand ils posent des questions, ils sont complètement hallucinés par ce qui se passe. En fait, ils n'imaginent pas qu'en France on puisse laisser des enfants dans la rue et pendant aussi longtemps".

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