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Accueil des réfugiés : l'exemple de la Belgique

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Au lendemain de l'annonce par François Hollande de l'accueil de 24 000 réfugiés par la France d'ici deux ans, plusieurs villes prennent position dans le Nord-Pas-de-Calais, à l'image de ce qui se fait déjà en Belgique.

La caserne Saint-Jean à Tournai en Belgique
La caserne Saint-Jean à Tournai en Belgique © Radio France - Cécile Bidault

C'est l'annonce la plus commentée de la conférence de presse de François Hollande lundi : la France va accueillir, dans les deux ans qui viennent, 24 000 réfugiés. Il faudra nécessairement des structures.

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Juste de l'autre côté de la frontière, en Belgique, un centre a ouvert ses portes le 1er septembre à Tournai, à 30 km de Lille. A la demande du gouvernement belge, et sous l'égide de la Croix Rouge, des demandeurs d'asile, en majorité syriens, irakiens, afghans, sont installés à la caserne militaire Saint Jean.

C'est une caserne en briques, dont une grande partie n'était plus utilisée. Désormais, dans trois bâtiments vivent 180 personnes, des familles, des hommes seuls, des femmes avec des enfants.

Dans la cour, les enfants font de la trottinette, enfin, après des mois de périple. Freddy Simon dirige ce centre de la Croix rouge : "Ils ont maintenant la possibilité de poser leurs bagages. Tout sera mis en place par la Croix Rouge et les autorités pour une intégration dans la population".

La cantine du centre de la Croix Rouge
La cantine du centre de la Croix Rouge © Radio France - Cécile Bidault

La Croix rouge a eu moins de trois semaines pour tout préparer, les chambres, les sanitaires, les cuisines : le 1er septembre, un premier bus de réfugiés arrivait ici, sous l'oeil bienveillant des habitants du quartier.

Walid, journaliste syrien qui a quitté son pays il y a trois ans, y était : "C'était incroyable. Les gens disaient "Soyez les bienvenus", applaudissaient, il y avait des fleurs partout. C'était comme le paradis pour moi".

Et depuis, la générosité ne se dément pas : des vêtements et des denrées sont déposés tous les jours, une habitante propose les légumes de son jardin, une autre d'organiser des sorties avec les familles. A la caserne St Jean de Tournai, d'ici au 1er octobre, ils seront 530 à poser leurs bagages.

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Un exemple belge à suivre

Face à l'afflux des réfugiés, plusieurs villes du Nord-Pas-de-Calais ont déjà pris position. A commencer par Lille. La maire socialiste Martine Aubry est dans le ton du projet du PS de constituer un réseau des villes solidaires : elle propose d'accueillir une centaine de réfugiés, elle a déjà en tête des logements, et des écoles pour les enfants, afin de mener à bien son projet.

Dans la métropole lilloise, d'autres communes, pas forcément socialistes d'ailleurs, prennent le même chemin : le maire UDI de Saint-André, Olivier Henno, se dit volontaire pour installer environ deux familles syriennes. La ville communiste de Seclin en accueille déjà deux, et pourrait continuer de participer à l'effort collectif, en fonction de ses capacités.

A Roubaix et Tourcoing, la réaction est toute autre : pas question de prendre part à ce mouvement. Les maires les Républicains Guillaume Delbar et Gérald Darmanin estiment que la réponse ne peut pas venir des élus locaux, mais de l'Etat.

Dans le Nord Pas de Calais, il existe déjà un réseau, qui regroupe les communes accueillant déjà des migrants, comme Grande Synthe, Angres, Norrent Fontes. Baptisé réseau des élus hospitaliers, il invite toutes les villes volontaires à le rejoindre mardi matin au conseil régional à Lille.

A ECOUTER : Marc-Philippe Daubresse, député maire Les Républicains de Lambersart

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