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Abus sexuels dans l'Eglise : le diocèse de Perpignan "travaille activement" à l'indemnisation des victimes

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Comme tous les autres en France, le diocèse de Perpignan s'organise pour contribuer au fonds SELAM qui permet l'indemnisation des victimes d'abus sexuels dans l'Eglise. Au niveau national, 20 millions d'euros ont déjà été réunis.

Cloitre de la cathédrale d'Elne, Pyrénées-Orientales Cloitre de la cathédrale d'Elne, Pyrénées-Orientales
Cloitre de la cathédrale d'Elne, Pyrénées-Orientales © Maxppp - Dominique André

Un premier pas vers la réparation. Fin janvier, le fonds recueillant les contributions des évêques et diocèses de France, annonçait avoir réuni une première somme de 20 millions d'euros pour indemniser les victimes de pédocriminalité dans l'Église. Cette démarche a été enclenchée suite à la publication du rapport choc de Jean-Marc Sauvé, révélant l'ampleur des faits depuis 1950 : 330.000 personnes de plus de 18 ans auraient fait l'objet de violences sexuelles, quand elles étaient mineures, de la part de clercs, religieux ou personnes en lien avec l'Église.

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Un fonds alimenté par les diocèses 

Début novembre, les évêques de France, réunis à Lourdes, avaient reconnu la "responsabilité" de l'Eglise dans ces actes et s'étaient engagés à financer le fonds d'indemnisation grâce à la vente de "biens immobiliers", ou d'un "emprunt". Les diocèses ont ensuite réalisé un inventaire de leurs ressources disponibles pour les mettre à disposition. 

À ce jour, plusieurs diocèses ont déjà annoncé des actions concrètes. Ceux de Lyon et Rennes ont promis, respectivement, des chèques de 750.000 et 500.000 euros. Celui de Créteil met en vente la maison de l'évêque. La vente de biens immobiliers est aussi été l'option choisie par les diocèses de Versailles et de Meaux. Celui de Paris va se séparer d'œuvres d'art. À Reims, ce sont les legs de religieux accusés d'abus sexuels qui ont été versés au fonds Selam.

Quid à Perpignan ?

Chaque diocèse étant invité à contribuer à hauteur de sa taille et de ses moyens, celui de Perpignan-Elne est censé dégager une somme d'environ 100.000 euros (soit 0,5% du montant national).  Depuis plusieurs semaines, les services "travaillent activement" sur le dossier qui devrait être bouclé d'ici l'été. 

La vente de biens immobiliers ne semble pas la meilleure option. Après avoir cédé une partie de son patrimoine ces dernières années pour faire des économies de fonctionnement, le diocèse ne posséderait plus de bâtiments susceptibles d'être vendus rapidement. 

En revanche, une somme de 45.000 euros provenant des revenus locatifs du diocèse a d'ores et déjà été provisionnée pour être versée au fonds Selam. Cette option avait également été retenue par exemple par les diocèses de Valence (Drôme) et de Viviers (Ardèche). 

Si les diocèses sont les principaux contributeurs, les dons personnels sont aussi possibles, même si l'Église s'était résolue, sur les recommandations de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase), à ne pas faire d'appel public à la générosité des fidèles.

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