Doubs : une gendarmerie verra bientôt le jour à Saône

La première demande pour l'installation d'une gendarmerie à Saône remonte à 1968. À l'époque le maire actuel, Benoît Vuillemin (Renaissance), n'est pas encore né, il faudra attendre plus de 50 ans pour que ce projet se concrétise. "Quand je suis arrivé, ce n'était pas quelque chose qui avait été pris à bras le corps par mes prédécesseurs." Une promesse de campagne : "il nous faut cette gendarmerie ici, là. Nous avons quelque chose qui n'est pas cohérent depuis toutes ces années. La gendarmerie du premier plateau se trouve à Besançon, il faut qu'on la ramène ici".

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L'édile l'assure l'insécurité a pris de l'ampleur ces dernières années, liée notamment à une population plus nombreuse, "elle a été multipliée par trois ou par quatre, le nombre de voitures aussi, le nombre d'accidents aussi et puis on a des problèmes de trafics de drogue".

"C'est une bonne chose cette gendarmerie pour le village mais c'est pas ça qui va tout régler"

Cette gendarmerie à Saône c'est aussi une demande répétée de la population, "j'ai été cambriolé trois fois" raconte Samuel, le patron de la Maison de la presse. "Ça fait 23 ans que je suis ici, ça fait 23 ans qu'on l'attend. J'ai également été braqué chez moi". Il est loin d'être le seul, la semaine dernière une dizaine de cambriolages ont eu lieu. Il y a aussi eu la boulangerie de la rue de la mairie qui a été dévalisée au lendemain de Noël. Le gérant l'assure : "c'est une bonne chose cette gendarmerie pour le village mais c'est pas ça qui va tout régler".

Philippe habite la commune depuis 1985, "ça devient craignos" dit-il. Lui n'a pas vécu personnellement de cambriolage mais c'est pas passé loin, ses voisins viennent d'en être victimes. Ce projet verra bien le jour dans les prochaines années, information confirmée par Gérald Darmanin, le ministre de l'intérieur en visite à Besançon ce weekend.

La première pierre avant 2026 ?

Benoît Vuillemin espère que la première pierre sera posée d'ici la fin de son mandat, avant début 2026. Cette gendarmerie sortira de terre au cœur d'un tout nouveau quartier au niveau du secteur de la gare, vers le nouveau pôle d'échange multimodal. Entre 16 et 18 gendarmes viendront de Tarragnoz à Besançon et d'ailleurs. Ils opéreront sur le premier plateau c'est-à-dire une bonne quinzaine de communes.