A Fay-de-Bretagne, les motards reprennent le guidon sous l'œil avisé des policiers et gendarmes

Ils étaient 70 inscrits à cette journée "reprise du guidon moto". Et deux fois plus à en avoir fait la demande. Les beaux jours arrivent, les motards ressortent leur bécane laissée tout l'hiver au garage mais il faut réapprendre à la maîtriser. Comme dit le capitaine de gendarmerie David Raymond, commandant en second de l'escadron de sécurité routière du 44, "le but est de les remettre en selle et qu'ils repartent en ayant confiance dans leur conduite".

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Différents ateliers étaient donc organisés samedi sur le circuit de Fay-de-Bretagne, à l'initiative de la préfecture de la Loire-Atlantique. Au programme : maniabilité, trajectoire de sécurité, freinage, évitement et équipements de protection individuelle. Florian, 17 ans, est content de remonter sur sa moto sous l'œil des policiers et gendarmes :  "L'important, c'est de reprendre un peu le guidon, apprendre aussi comment bien prendre certains virages et connaître mieux sa moto." La bécane, c'est une passion que Florian partage avec son père, Pierre. Trente-cinq ans de conduite et pas mécontent de cette piqûre de rappel : "ouais parce qu'à un moment, on oublie !"

"Sympa", c'est le mot qui revient dans la bouche des motards pour qualifier cette journée. Les forces de l'ordre apprécient aussi ces rapports conviviaux : "On est des êtres humains, on fait aussi de la moto dans le civil", comme l'explique le capitaine Raymond. "Et quand on fait nos contrôles de répression, des fois des gens s'arrêtent en deux-roues en nous disant qu'ils ont fait cette journée de prévention et on échange là-dessus. Ils ont un autre regard en partant d'ici."

Un quart des tués sur la route provient des deux-roues

Une journée sympa donc mais l'objectif, c'est bien la sécurité des motards : "On a quand même un quart des tués sur la route qui proviennent des deux-roues", rappelle Urwana Querrec, secrétaire générale aux affaires régionales à la préfecture de la Loire-Atlantique. Un chiffre encore plus alarmant quand on sait que ces usagers représentent au niveau national 2% du trafic.

Le stage est animés par la police et la gendarmerie nationale mais aussi des bénévoles de la Sécurité routière. Ils s'occupent de l'atelier équipements de protection individuelle et proposent notamment de tester un gilet airbag. Virginie, motarde depuis 8 ans, a accepté de jouer les cobayes et elle est convaincue : "Je me dis que ça peut vraiment être utile. On le sent que la protection est là quand ça se gonfle. Et comme on dit, il n'y a qu'une colonne vertébrale, il vaut mieux se protéger."