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A Ailly-sur-Somme, le handball se mobilise autour de l'autisme

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A l'occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, l'Ailly-sur-Somme Handball (ASHB) accueillait ce samedi des stands autour de la prise en charge de l'autisme. Chez certains de ses membres concernés par ce trouble, l'effet bénéfique du sport est manifeste.

Pour Héloïse et Marius, le hand a vraiment eu un apport énorme pour faire face au handicap autistique du jeune garçon. Pour Héloïse et Marius, le hand a vraiment eu un apport énorme pour faire face au handicap autistique du jeune garçon.
Pour Héloïse et Marius, le hand a vraiment eu un apport énorme pour faire face au handicap autistique du jeune garçon. © Radio France - Bastien Roques

Cela fait depuis l'été dernier qu'Eloïse Caulier Vis et son mari savent que leur second enfant, Marius, bientôt 5 ans, est atteint de ce que l'on nomme désormais un trouble du spectre autistique. Diagnostic posé après des alertes de l'école sur son comportement parfois inhabituel. Comme Marius pourtant, 8.000 enfants naissent chaque année atteints de ce trouble, soit une naissance sur 100 environ.

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Le soutien capital du club

Heureusement, le club de handball d'Ailly-sur-Somme, au sein duquel évolue Eloïse, s'est montré d'une aide précieuse. "Le sport déjà c'est une soupape. Ca me permet de vraiment souffler parce que l'autisme ça se vit au quotidien, ça ne s'arrête jamais. Et la bienveillance du club me fait du bien", explique-t-elle. "_L'entourage, c'est hyper important, parce qu'__on se sent très vite seule et très vite perdue face au handicap_".

Plusieurs panneaux explicatifs étaient disposés à l'entrée du terrain pour expliquer en profondeur les troubles du spectre autistique
Plusieurs panneaux explicatifs étaient disposés à l'entrée du terrain pour expliquer en profondeur les troubles du spectre autistique © Radio France - Bastien Roques

En ce 2 avril, journée mondiale consacrée à la sensibilisation sur l'autisme, le club a donc décidé de s'impliquer dans cette cause. D'abord en accueillant au sein du gymnase des stands d'associations et d'organismes consacrés à la prise en charge de l'autisme. Etaient ainsi présents la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), le Centre de Ressources Autisme du CHU d'Amiens, l'Association pour adultes et jeunes handicapés dans la Somme (Apajh 80), et Autistes sans frontières.

Le sport, un puissant remède

Le handball a d'ailleurs suscité un intérêt aussi vif qu'inattendu chez le jeune Marius. "Déjà il adore regarder le hand à la télé", explique sa mère. "Parce qu'il y a les scores et qu'il est très attiré par les chiffres. Mais aussi il y a l'excitation, et ça il adore en fait. L'engouement est très important".

Marius n'est pas le seul à qui le sport a fait un bien fou. Audrey, une amie d'Eloïse est dans la même situation avec son fils Hugo, 11 ans, diagnostiqué autiste il y a seulement un an. Lui a trouvé son bonheur dans le judo. "Il a testé pas mal de sports, qui ne convenaient pas, et là on a enfin trouvé ! Ca fait sa deuxième année où il est bien. Comme _il est cadré, forcément il se sent en sécurité__, donc à l'aise. Ca a été compliqué mais on a fini par trouver !_"

Un outil pour travailler le relationnel

Un intérêt intellectuel mais aussi relationnel, une facette très difficile à développer avec l'autisme. "Quand Marius vient voir les matchs, il a le droit de venir sur le banc de touche avec mes coéquipières, parler de tous ses centres d'intérêt, les filles sont toujours là pour l'écouter. Il trouve aussi un refuge au hand, il développe du relationnel grâce à ça, en étant toujours en groupe, jamais seul dans son coin. On voit vraiment une évolution !"

Cette passion commune, c'est aussi l'occasion enfin de renforcer la relation entre cette mère et son fils : "Comme j'ai ce centre d'intérêt aussi, je sais de quoi il parle et je peux avoir de très longues discussions avec lui. Et ça c'est vraiment génial !"

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