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72 ans après le Conseil constitutionnel donne raison aux descendants des mineurs grévistes de 1948

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Durant les grandes grèves de 1948 et 1952, plus de 340 000 mineurs de fond s'étaient mis en grève sur le bassin houiller de Saint-Etienne

Image d'illustration / musée de la mine Image d'illustration / musée de la mine
Image d'illustration / musée de la mine © Radio France - Yves Renaud

Des milliers d'entre eux avaient été abusivement licenciés, et certains même mis en prison. La décision du Conseil constitutionnel ouvre donc la voie à une indemnisation pour leurs descendants, qui pourraient toucher jusqu'à 5000 euros par enfant des mineurs de fond de l'époque. Le Conseil constitutionnel, saisi d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), a donné raison vendredi aux descendants des mineurs abusivement licenciés pour leurs grèves de 1948 et 1952, ouvrant ainsi la voie à leur indemnisation. 

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"On ne le sait peut-être pas assez les familles et donc les enfants de ces mineurs grévistes a l’époque avaient vécu un véritable calvaire", comme le rappelle Maurice Bedoin, historien  des mines dans la Loire. "Pour les personnes qui étaient enfants en 1948 c’est quelque chose qu’ils ont vécu très douloureusement. Ces enfants avaient faim et par ailleurs, ils étaient victimes de moqueries de la part de leurs camarades parfois même de leur institutrice. Ce qui se passe aujourd’hui c’est tout simplement une forme de réhabilitation et ce qui est important, c’est que ces personnes là ont eu la possibilité de parler et enfin d’être reconnu et d’exprimer ce qu’elles avaient vécu et d’exprimer ce qu’elles avaient vécu de douloureux alors qu’elles ne l’avait jamais dit jusqu’à présent."

Mais l'essentiel n'est peut être pas là, cette décision du Conseil constitutionnel, c'est surtout une façon de réhabiliter ces familles mises à l'époque au ban de la société. Selon Maurice Bedoin, historien des mines dans la Loire, "cette reconnaissance de 48, c’est une façon de dire que que cette grève avait un fond de vérité qui n’a pas été reconnu à l’époque. On a plutôt considéré les mineurs comme des insurgés mettant en péril la paix puisqu’ils étaient suspecté de jouer  le rôle du communisme et de Moscou. C’est une façon de dire que cette période a bien été une période douloureuse pour les familles de mineurs et donc aujourd’hui pour les enfants qui peuvent encore être vivants."

Seules, sans doute, une trentaine de familles aujourd'hui devraient pouvoir toucher cette somme de 5000 euros dans la Loire.

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