Un laboratoire unique en son genre pour diagnostiquer l'endométriose s'installe à Tercis, près de Dax

C'est une maladie qui handicape plus de 190 millions de femmes dans le monde. L'endométriose cause notamment de fortes douleurs, pendant les règles, pendant les rapports sexuels, ou même au quotidien dans certains cas les plus graves. C'est aussi la première cause d'infertilité en France. En moyenne, il faut sept ans et des dizaines de rendez-vous médicaux à une femme avant d'avoir un diagnostic, parce que la maladie est encore méconnue. Mais ce délai pourrait drastiquement diminuer avec l'arrivée de tests salivaires en France. Il suffit à la patiente de mettre de la salive dans un tube. Et c'est à Tercis, près de Dax, qu'il sera analysé. La start-up Ziwig a en effet choisi les Landes pour installer son nouveau laboratoire, inauguré ce jeudi 4 avril.

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L'entreprise doit traiter entre 4.500 et 9.000 prélèvements par semaine, venus de toute l'Europe. Le test salivaire est simple à réaliser, explique, Hikmat Chahine, docteur et maire de Tercis, qui est à l'initiative du projet. "La patiente peut le faire elle-même. On lui expliquera juste qu'il ne faut pas manger avant, ou se brosser les dents, et bien saliver. Ce sont des règles basiques."

Une fois les tests réceptionnés, direction les salles de traitement. "Les tubes sont mis dans le robot et suivent un processus pour être séquencés, l'étape ultime de l'analyse", détaille Yahya El Mir, le fondateur de Ziwig laboratoire. Une intelligence artificielle va ensuite détecter, ou pas, des marqueurs de l'endométriose. Il faut compter une dizaine de jours pour avoir le résultat.

Des tests remboursés

À terme, ce genre de test salivaire pourrait être utilisé pour détecter des cancers, des récidives, ou des maladies neurologiques. "C'est une innovation de rupture, c'est ce qu'on dit dans notre jargon quand c'est dix fois mieux. Là c'est dix fois plus rapide, très pratique, et non invasif", estime Yahya El Mir.

Déjà commercialisés dans une quinzaine de pays, ces tests sont en train d'être validés par la Haute Autorité de Santé et doivent être commercialisés d'ici à la fin de l'année. Mais ils ont un coût, 1.000 euros pièces. La ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin, a annoncé que le test devrait être remboursé à 100% en 2025.