Téléthon 2016 : 600 collégiens alsaciens mouillent la chemise

Le 30ème Téléthon se déroule ce week-end, après un coup d'envoi ce vendredi à 18h45 sur France 2. Pour cet anniversaire, trente heures d'émission sont prévues. Pour faire un don en faveur de la recherche sur les maladies génétiques, on peut donner par téléphone en appelant le 36 37 ou via le site Internet du Téléthon. Une foule d'événements pour récolter des fonds sont organisés aux quatre coins de l'Alsace.

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Ce vendredi, les 600 collégiens de Marckolsheim se sont mobilisés. Ils ont vendu gâteaux et porte-clés à tour de bras, mais pas que. Au sein de leur établissement, le collège Jean-Jacques Waltz alias Hansi, le Téléthon, ce n'est pas seulement une date sur un calendrier, c'est un véritable projet pédagogique qui accompagne les élèves, explique Maryne Dalemagne, 13 ans, élève de 4ème :

Depuis la rentrée, on a reçu la visite d'enfants handicapés et de leurs parents qui témoignaient. C'était très touchant. Moi, un enfant handicapé, je ne vois pas pourquoi je lui parlerai différemment... Ils sont comme nous, je leur dit 'Salut, ça va ?' et je leur souris... Comme avec tout le monde, quoi !

Parmi les élèves, Lucas Bucher a lui-même un handicap et il se bat pour changer les mentalités :

Je suis sourd profond, j'ai un appareil auditif, mes camarades sont sympas avec moi et de mon côté, j'espère bien changer le monde !

L'organisation a été savamment préparée, là aussi par les élèves. Lucas D'elofrie, talkie-walkie en main, fait partie de l'équipe "sécurité". Cet élève de 3ème a dû déménager un certain nombre de tables pour concevoir les stands. Il fait partie des quatre classes les plus investies, celle de Juliette Zirgel, professeur de Français et meneuse du projet.

En plus des ventes, les élèves ont également eu droit à des ateliers de sensibilisation au handicap. Jouer au ballon quand on est aveugle ou sourd, voilà l'expérience qu'ont pu vivre ces adolescents, Amandine en 3ème et responsable de l'atelier, nous explique :

Avant de s'installer sur les tapis, dans le gymnase, il faut se choisir un handicap. Vous avez les lunettes qui floutent la vue, le bandeau sur les yeux qui vous aveugle, le casque sur les oreilles qui vous rend sourd et les élastiques sur les mains pour les paralysies. Dans ces conditions, les élèves doivent essayer de se faire des passes.

Effectivement, ainsi entravés, on perd tout repère, pas facile d'attraper le ballon lancé par Mathias, même si le projectile en question est un peu particulier :

Ce sont des ballons spéciaux, avec une cloche à l'intérieur, faits pour être repérés par les aveugles ou les malentendants, ça coûte très cher, près de 75 euros !

Pour certains, ce jeu a été un électrochoc, Nicolas s'est alors imaginé "Et si ça m'arrivait ?" : "Je réalise tous les jours de la chance que j'ai, à cause de ça, j'essaye de bien me comporter". Autre prise de conscience raconte Alizée : "Il faut faire cesser les moqueries sur le physique. Il n'y a jamais eu de cas de harcèlement dans notre collège, mais les taquineries sont tout de même bien présentes."

Dans la petite ville de Marckolsheim, la mobilisation a été collective, la mairie et les parents ont prêté main forte à l'initiative, 3.000 euros ont été collectés en une journée, c'est deux fois plus que l'année dernière.