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Somme : ophtalmologues et orthoptistes se partagent les consultations pour désengorger les cabinets

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Pour désengorger les consultations d'ophtalmologie dans la Somme et palier le problème des déserts médicaux, les cabinets Téo mettent en relation depuis quelques mois des ophtalmologues d'Amiens et des orthoptistes de Beauval, au nord du département.

Méline Berrouachedi reçoit Amélie pour une consultation. Méline Berrouachedi reçoit Amélie pour une consultation.
Méline Berrouachedi reçoit Amélie pour une consultation. © Radio France - Lou Momège

Cinq jours. C'est le temps qu'Isabelle et sa fille Amélie ont attendu pour obtenir un rendez-vous au cabinet Téo de Beauval, dans la Somme. Une attente minime quand on sait qu'il faut parfois plusieurs mois pour obtenir une consultation chez l'ophtalmologue. "C'est bien, s'étonne encore Isabelle. Parce que maintenant, c'est dur d'avoir des rendez-vous." Cette habitante du sud du Pas-de-Calais ajoute : "Je travaille dans le secteur de Beauval, ça m'arrange."

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Des soins plus accessibles dans les territoires

Assurer un suivi ophtalmologique dans les milieux ruraux et les déserts médicaux, c'est justement l'un des objectifs des cabinets Téo. Et en Picardie, les ophtalmo sont rares : 6,1 professionnels pour 100.000 habitants, c'est moins que la moyenne nationale, qui s'élève à 8,6.

Implanté dans une cinquantaine de cabinets en France, l'organisme s'est installé à Beauval en décembre 2022. Ce ne sont pas uniquement des ophtalmologues qui reçoivent les patients, mais aussi des orthoptistes. Ces derniers ont des compétences paramédicales, ce qui leur permet de mener des consultations et de poser certains diagnostics, avant d'éventuellement réorienter un patient vers un ophtalmologue, si son cas nécessite une intervention médicale.

"Mon rôle consiste principalement à faire du renouvellement de lunettes", explique Méline Berrouachedi, orthoptiste au cabinet Téo de Beauval. Chaque jour, elle peut recevoir jusqu'à 35 patients. "On vise un public sans pathologie, qui a besoin de faire un bilan visuel pour renouveler sa correction. Cela évite à énormément de patients de se déplacer sur Arras, Abbeville ou Amiens, indique-t-elle. Cela permet aussi de désengorger les cabinets d'ophtalmologie qui sont actuellement souvent à un délai d'attente de trois à six mois."

Désengorger les cabinets d'ophtalmologie

Le docteur Charles Mariette, à Amiens, arrive à la fin de la chaîne du système. Il reçoit par mail le détail de chaque consultation réalisé par les orthoptistes de Beauval, et valide ou non ce qui a été prescrit. Les patients peuvent ensuite recevoir leur ordonnance par mail sous 48 heures. "C'est un système complémentaire pour réduire les délais de prise en charge, constate l'ophtalmologue. Cela ne permet pas de voir des urgences ou des pathologies qui restent dédiées à la spécialité de médecin-ophtalmologiste. Mais cela permet d'alléger un peu les plannings."

La Sécurité sociale rembourse la moitié de ce type de consultation, soit une vingtaine d'euros. Pour les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidarité (C2S) et les patients diabétiques, en revanche, la prise en charge est totale.

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