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"On se connait, ça rassure" : un camion de vaccination sillonne les villages isolés des Pyrénées-Orientales

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Un camion de télé-imagerie médicale transformé en camion de vaccination a été affrété par la Région pour parcourir les villages les plus reculés en Occitanie et proposer aux habitants le vaccin Pfizer. Il s'est arrêté ce mardi à Sournia, dans le Fenouillèdes, où 150 personnes ont été vaccinées.

Le camion de vaccination s’est arrêté sur la place principale de Sournia, où les habitants attendent pour leur piqûre. Le camion de vaccination s’est arrêté sur la place principale de Sournia, où les habitants attendent pour leur piqûre.
Le camion de vaccination s’est arrêté sur la place principale de Sournia, où les habitants attendent pour leur piqûre. © Radio France - Bastien Munch

C'est un véhicule un peu spécial qui a stationné toute la journée sur la place du village de Sournia, dans le Fenouillèdes, le mardi 25 mai. La Région Occitanie, en partenariat avec l'Agence régionale de santé et le Centre européen des technologies de l'information en milieu rural, a mobilisé un camion de télé-imagerie médicale pour l'adapter en camion de vaccination. Dans le cadre de cette opération baptisée Proxivaccin, il se rend dans les villages les plus isolés de toute la région pour vacciner avec le Pfizer ceux qui n'ont pas forcément la possibilité de se rendre dans les grands centres. Avant Sournia, les camion s'est notamment rendu dans la commune d'Olette.

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Pour accéder à ce véhicule totalement adapté, Jeannie, 84 ans, se laisse porter par un élévateur. "Bonjour ! Oh tiens, Mélanie, comment tu vas ?" Cette scène se répète presque à chaque fois. Car la plupart des 150 habitants inscrits connaissent bien les infirmiers qui vont les vacciner, et qui officient habituellement dans des Ehpad du coin. "On se connait tous, même des villages alentours, donc ça rassure", confie Marie-Pierre, qui avait quelques craintes sur le vaccin. "C'est la famille", confirme Thierry, casquette de l'USAP vissée sur la tête, en train d'attendre au soleil la fin de son quart d'heure de surveillance, quelques minutes après sa première dose.

Les routes sont sinueuses, beaucoup de personnes âgées ici n'ont pas les moyens de se déplacer.

L'agriculteur compte bien retourner sur ses terres pour y travailler dans la foulée. "C'est très bien, on se fait vacciner en une heure", explique Thierry. "S'il avait fallu que j'aille à Perpignan, ou même seulement à Prades, c'est trois quarts d'heure aller, trois quarts d'heure retour. Le temps d'attendre une heure de plus, je perdais une demi-journée..." "Et puis les routes sont sinueuses, beaucoup de personnes âgées ici n'ont pas les moyens de se déplacer", complète le maire de Sournia Yvon Crambes.

Reçus par leur médecin traitant

Sans ce camion dans le centre du village, cette famille non plus ne se serait jamais fait vacciner. "Ce camion nous a quand même motivés !", explique Séverine, à côté de son mari et de ses deux enfants. "On a l'occasion de le faire à côté de chez nous, c'est bien. En temps normal, on aurait dû trouver quatre rendez-vous en même temps. Mais là, on nous a tous mis aux mêmes heures."

Quelques minutes auparavant, ils ont tous été reçus par leur médecin traitant, le docteur Ramdane Bennai. "J'ai déjà tous leurs dossiers médicaux, je les connais, je les suis, c'est moi qui leur fait les prescriptions habituelles pour leur traitement", détaille le médecin. "Ils veulent vraiment que ce soit moi qui les vaccine et si ce n'est pas le cas, que je sois à côté. En plus, comme mon cabinet est vraiment à deux pas du camion, ça les rassure." 

"Se faire vacciner comme si on allait chercher du pain"

Un service de proximité indispensable pour le maire de Sournia. "Le camion de vaccination est en plein milieu de la place du village. On vient chercher le pain à l'épicerie et ensuite on vient se faire vacciner", indique Yvon Crambes. "Ça fait partie de la routine de la journée ! Et puis avec le médecin traitant et les infirmières du village, c'est un peu une vaccination en interne !" D'autant plus utile que pour la journée du mardi 25 mai, la moitié des personnes vaccinées dans le camion étaient des patients déjà prioritaires depuis le mois de janvier

Ce camion Proxivaccinrepassera par Sournia le 6 juillet, pour administrer les deuxièmes doses. Il sillonne désormais le Gard, et s'arrêtera à Génolhac le jeudi 27 mai et à Saint-Hippolyte-du-Fort le vendredi 28 mai.

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