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Pour lutter contre la maladie de Parkinson, "il faut faire travailler son cerveau", conseille un Berrichon

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C'est une maladie qui touche 270 000 personnes en France : Parkinson est mise en lumière cette semaine. Une conférence, organisée par le comité France Parkinson 36, se tenait jeudi 13 avril à Châteauroux. L'occasion de démonter certains clichés.

Le comité de France Parkinson dans l'Indre organisait une conférence jeudi 13 avril, à l'occasion de la journée mondiale de la maladie de Parkinson. Le comité de France Parkinson dans l'Indre organisait une conférence jeudi 13 avril, à l'occasion de la journée mondiale de la maladie de Parkinson.
Le comité de France Parkinson dans l'Indre organisait une conférence jeudi 13 avril, à l'occasion de la journée mondiale de la maladie de Parkinson. © Maxppp - Michael DESPREZ/PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN

"La personne âgée qui tremble, c'est une image très fausse de la maladie de Parkinson". Marie Fuzzati, directrice scientifique de l'association France Parkinson, est clair : chaque malade de Parkinson développe des symptômes différents. On en compte une soixantaine aujourd'hui, des symptômes moteurs comme les tremblements, des mouvements anormaux ou lents, mais aussi des troubles d'humeur, de la digestion ou encore de l'anxiété.

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Surtout, "25 % des personnes diagnostiquées ont moins de 60 ans, affirme Marie Fuzzati. Parkinson touche beaucoup de jeunes, qui peuvent être en activité professionnelle."

C'est le cas du docteur Dan Farcas, 56 ans. Diagnostiqué à 22 ans, il est toujours cardiologue dans son cabinet de Châteauroux. "Pour moi, ça reste possible car j'ai un mental d'acier assure le médecin. J'ai une raison de quitter le lit chaque matin, avec ce métier."

Atteint d'une légère dyskinésie, de quelques problèmes d'élocution, il assure que son travail lui permet de lutter contre la maladie. "Le malade de Parkinson doit rester en activité pour faire travailler son cerveau, avance Dan Farcas. Sinon, le niveau de dopamine va baisser et les complications arriveront plus vites."

Bientôt un médicament pour stopper la maladie ?

Santé Publique France comptait 1017 malades de Parkinson dans l'Indre, 938 dans l'Indre, en 2015, date des derniers chiffres disponibles. Aujourd'hui, aucun traitement ne permet de guérir ces patients. "Nous avons actuellement des médicaments qui améliorent les symptômes, surtout moteurs, pendant 5 à 10 ans. Ça améliore la qualité de vie du patient détaille Marie Fuzzati. Après, il faut réviser les dosages ou bien utiliser d'autres méthodes que les médicaments oraux."

Aujourd'hui, les recherches se concentrent sur des traitements capables de ralentir l'avancée de la maladie. "C'est bien d'améliorer les symptômes, mais on sait qu'ils vont évoluer avec le temps, explique Marie Fuzzati. L'idée, c'est de pouvoir dire à un temps T, on a tel traitement qui arrête la maladie."

D'après la directrice scientifique de France Parkinson, des études se concentrent sur des médicaments déjà sur le marché. "Ils sont prescrits sur d'autres pathologies, mais ils agissent sur des mécanismes qui peuvent être intéressants dans la maladie de Parkinson"

Ces études n'en sont encore qu'à leurs débuts, "il faudra attendre plusieurs années avant de voir des molécules arriver sur le marché pour les patients", conclut Marie Fuzzati. En attendant, elles conseillent aux malades de pratiquer une activité sportive et de surveiller leur alimentation. Ce sont deux facteurs qui agissent sur le développement de la maladie.

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