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Les vignes qui longent l'école de Cussac dans le Médoc passent au bio

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Il y a deux ans, après un épandage sur des vignes près d'une école à Villeneuve dans le Blayais, des enfants avaient fait des malaises, suscitant une vive émotion. A Cussac dans le Médoc, les Domaines Martin font le choix du bio pour les 7 ha qui longent les salles de classes dès ce printemps.

L'école de Cussac, la haie protectrice et les vignes Henri Martin
L'école de Cussac, la haie protectrice et les vignes Henri Martin © Radio France - Stéphanie Brossard

Rien à voir avec la diffusion de l'émission de France 2 "Cash Investigation" révélant l'ampleur et l'impact des pesticides dans le vignoble bordelais et les multiples réactions provoquées dans la foulée, c'est une démarche qui était en réflexion depuis des mois voire des années, expliquent les Domaine Henri Martin. Les vignobles répartis sur 107 hectares en appellation Haut-Médoc et St Julien, pourraient passer au bio, dans les 3 ans à venir. Et quitte à faire un test, ses responsables ont décidé de le réaliser sur les 7 hectares situés le long de l'école de Cussac-Fort Médoc.

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Une attention particulière portée à cette école depuis des années

ça n'est pas non plus l'affaire de l'école de Villeneuve dans le Blayais (où une enseignante et des enfants avaient été pris de maux de tête et de nausées en mai 2015 après le traitement d'une vigne) qui a provoqué ce passage au bio, ajoute Rémi Di Costanzo le directeur des vignobles Henri Martin, lui même dans le métier depuis 28 ans. Une haie avait été plantée pour servir de paravent naturel entre la vigne et l'école, il y a dix ans. Et depuis 2 ans, les horaires d'épandage avaient été adaptés : tôt le matin, ou après 19h30 le soir.

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Le bio, c'est mieux pour l'environnement et la santé mais ça n'est pas un gage "de propreté" en terme d'écologie, selon Rémi Di Costanzo. Il prend l'exemple du souffre ou du cuivre qui entre dans cette réglementation. Il estime que la recherche a encore beaucoup à faire dans le domaine.

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Des mamans d'élèves perplexes

Les parents ont été prévenu par un mot dans le cahier de liaison de leurs enfants à l'école. Ils saluent cet effort mais n'y voient pas non plus une révolution et une garantie zéro risque pour la santé. "Ce sera pour les générations futures, et de toute façon, on est entouré de vignes ! Que voulez-vous y faire ?"

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Du côté de la mairie de Cussac-Fort-Médoc, le maire Dominique Fédieu, lui-même viticulteur en bio, avait écrit, dès 2014, aux Domaines Henri Martin, suite à l'affaire de Villeneuve dans le Blayais, pour savoir si toutes les mesures de précaution y étaient bien mises en application. Il applaudit même si ça n'était pas un sujet majeur de préoccupation ou de discussion dans la commune.

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La démarche du bio reste minoritaire en Gironde avec environ 6% d'exploitations qui y sont passées.

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