Passer au contenu

Les syndicats de pharmaciens appellent à la grève des gardes le week-end de la Pentecôte

Par
  • France Bleu

Les syndicats de pharmaciens appellent à la grève des gardes le week-end de la Pentecôte et à la fermeture des officines le 30 mai, dénonçant notamment "les difficultés économiques" qui s’intensifient, ainsi que "les pénuries de médicaments".

Pharmacie d'officine fermée (photo d'illustration). Pharmacie d'officine fermée (photo d'illustration).
Pharmacie d'officine fermée (photo d'illustration). © Radio France - Erwan Chassin

La pénurie de médicaments en pharmacie "devient insupportable", alerte ce samedi sur franceinfo Pierre-Olivier Variot, pharmacien en Côte-d'Or et président de l'USPO, l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine. L'USPO a appelé vendredi à une journée de mobilisation et à la fermeture de toutes les officines le jeudi 30 mai prochain. Elle déposera un préavis de grève en ce sens. "Les menaces de dérégulation se concrétisent, les difficultés économiques s’intensifient, les pénuries de médicaments ne s’améliorent pas, voire se détériorent", a justifié dans un communiqué l'USPO.

Cette mobilisation s'effectuera en trois temps. Depuis jeudi dernier, les pharmaciens incitent les patients et leurs clients à signer une pétition pour les sensibiliser sur leur mobilisation. Parallèlement, les syndicats souhaitent embarquer dans leur combat les maires et les parlementaires. Dans un contexte de désertification médicale, selon l'USPO, "le réseau officinal est crucial pour les patients et pour l’accès aux soins", rappelle l'Union des syndicats dans une lettre envoyée aux élus. L'Union des syndicats de pharmaciens d’officine appelle également à une grève des gardes le week-end de Pentecôte du 18 au 20 mai.

"Dans un contexte d’inflation record, la pharmacie d’officine est la seule profession à ne pas avoir bénéficié d’une revalorisation économique de l’Assurance maladie depuis 2022", souligne l'USPO. Alors que Bruno Le Maire, ministère de l’Économie, a annoncé 10 milliards d’euros d’économies en 2024, les pharmacies craignent que cela ait "une répercussion certaine sur les négociations économiques en cours avec l’Assurance maladie".

Enfin, selon l'USPO, les pharmacies continuent de subir la pénurie des médicaments : "Les patients n’ont pas accès à leur traitement et les pharmaciens passent près de 12h par semaine en moyenne pour trouver des solutions alternatives", précise le communiqué. "Ce sont 12h pendant lesquelles on ne peut pas prendre en charge des patients, pendant lesquelles on va se heurter à des patients fatigués, irrités de ne pas avoir leur traitement, 12h pendant lesquelles on va déranger des médecins pour savoir par quel traitement il faut remplacer [le traitement manquant]", raconte Pierre-Olivier Variot. "Le gouvernement doit accélérer pour renforcer la transparence des données et obliger les laboratoires à libérer les stocks de médicaments", demande l'USPO.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

L'info en continu

undefined